L'état des routes ne cesse d'être à l'origine d'une grande colère qui est très palpable aussi bien chez les transporteurs de voyageurs que chez les voyageurs eux-mêmes. Et ce sont les transports de trois communes du versant nord de la wilaya de Tizi Ouzou, à savoir Aït Aïssa Mimoun, Ouaguenoun et Boudjima qui le disent tout en appelant les autorités à prendre en charge et sans délai l'état du CW37, notamment dans son tronçon traversant la localité de Timizart Loghbar, où la dégradation a atteint un niveau inimaginable. En effet, du Pont de Bougie jusqu'à la sortie de cette bourgade relevant administrativement de la commune de Tizi-Ouzou, la route est un cauchemar. En raison de cette dégradation, d'interminables bouchons se forment dans les deux sens à longueur de journées. Et c'est là que les transporteurs et les usagers vivent le cauchemar au quotidien. «Pour faire le trajet entre Boudjima et Tizi Ouzou il faut au plus 1 heure de temps. Mais depuis que le tronçon s'est encore dégradé, on met deux heures et plus. C'est un supplice. Pour arriver à son lieu de travail à l'heure, il faut démarrer à 6h et le soir on arrive chez nous à 19h et plus !», regrette Samir qui fait la navette quotidiennement. De plus, les transporteurs n'arrivent pas à assurer un service régulier. «Nous vivons un cauchemar et nous travaillons avec un sentiment d'angoisse constant. Nous exigeons des pouvoirs publics de prendre en charge ce problème. Autrement, on passera à des actions musclées», avertit un transporteur. Ce sentiment est partagé par tous les transporteurs de cette partie de la wilaya de Tizi-Ouzou.