Rencontré récemment alors que sa discipline traverse une crise des plus aigües, le désormais ex-président de la Fédération Algérienne de Tir sportif, Rabah Bouzid, a bien voulu nous donner un aperçu sur la situation de la structure en question. Entretien réalisé par : Ahmed Chébaraka Les conséquences du dernier processus électoral du mandat précédent continuent de donner leur lot de répercussions, qu'avez-vous à dire là-dessus ? Je pense que les effets du dernier processus électoral du mandat précédent sont en train de donner effectivement leurs lots de retombées. Je dirais même qu'ils étaient prévisibles, d'autant qu'ils se sont tenus dans un climat manquant plutôt de netteté, aussi, dans une grande précipitation. Expliquez-vous ? La façon dont s'est déroulé ce processus électoral n'était, en quelque sorte, pas normal, il était donc prévisible de voir arriver les retombées qu'on connaît aujourd'hui, lesquelles aussi, risqueraient malheureusement de chambouler le devenir de nos équipes nationales, ceci n'a d'ailleurs pas tardé, regarder où nous en sommes. Pour certains acteurs du sport, cette hémorragie ne semble pas vouloir se terminer puisque le tir a emboîté le pas à d'autres fédérations… Je ne peux vous dire… Mais le risque de voir d'autres suivre ce rythme, n'est pas à écarter. Cela commence par des bilans (moral et financier) non approuvés et se terminent par l'éviction des présidents, ce qui empêche notre performance d'aller de l'avant. Comment, selon vous, sera fait demain après que les membres de l'assemblée générale de la FATS, ont décidé de rejeter les bilans du président Ali Hamlat ? Comment sera fera demain ? Il faut dores et déjà songer à installer un président et son bureau afin de remettre le train sur rails. D'ailleurs, une assemblée extraordinaire est fixée pour la journée du 6 avril 2019, elle définira la commission de candidature qui aura à récolter la liste des postulants, aussi, arrêter la date de la séance. Il faut rappeler que les bilans moral et financier de l'exercice 2018 ont été rejetés par neuf membres contre six sur les 35 membres que compte l'assemblée générale de la FATS. Pourquoi selon vous les bilans ont été rejetés ? Vous savez, ils ont été rejetés par deux fois, une gestion plutôt quelconque en serait la cause. Je sais que dès son installation à la tête de la FATS, le président Ali Hamlat a connu de nombreux conflits avec les membres de son bureau fédéral, dont sept sur les huit qui le composent ont sollicité le 14 janvier 2018 son retrait de confiance pour mauvaise gestion. Je dirais même qu'il fallait probablement s'attendre après qu'Abdelkader Benaï, membre exécutif à la Fédération algérienne de tir sportif, a eu à jeter un pavé dans la mare au cours de son entretien accordé à la chaîne de télévision Beur TV. Ce dernier avait tenu des accusations sur le plateau de télévision, à l'encontre du président en question. Ceci a commencé par le gel des activités sportives et la guerre des chefs, il a ensuite évoqué les dettes qui s'affichent à 6 milliards et 200 millions de centimes, il avait donc exhibé des documents, ce qui a engendré les conséquences que l'on connaît aujourd'hui. Selon des sources crédibles, la Fédération de tir sportif s'est convertie en une agence de voyage de VIP au profit de ses membres ? Je ne peux ajouter d'autres causes, je suis mal placé pour les corroborer, mais je suis certain qu'il a eu des problèmes avec bon nombre de membres de son bureau. Ceci ne va-t-il pas se répercuter sur la préparation des athlètes qui se sont tracés comme objectif les JO de Tokyo ? A ce train, oui. Les athlètes n'ont rien à avoir là-dessus, il faut qu'ils soient mis dans les meilleures conditions, nous sommes d'ailleurs là pour eux. En espérant bien entendu que la situation dont c'est fourré notre structure fédérale ne dépasse pas les limites. Certains parlent de votre retour à la tête de la structure en question, qu'en est-il exactement ? Oui, je suis candidat. Après avoir été déclaré inéligible, je viens en revanche, d'obtenir ma lettre d'éligibilité, donc je pourrais me porter candidat pour la prochaine assemblée élective, ceci à la demande de bon nombre d'acteurs du tir sportif.
