Devant une telle situation, la Fédération des associations de parents d'élèves a appelé l'ensemble des partenaires du secteur afin que la direction de l'Education, les syndicats et les parents d'élèves veillent à la stabilité du secteur et placent l'avenir des enfants avant toute autre considération. La crise politique que connaît le pays, émaillée par la forte mobilisation du peuple algérien qui investit la rue depuis le 22 février dernier pour demander le départ du système en place a généré des perturbations néfastes et des situations très délicates dans plusieurs secteurs névralgiques de la wilaya de Tizi-Ouzou. C'est le cas de l'éducation nationale qui a vu le prolongement des vacances de printemps : les élèves n'ont pas repris leurs cours tout au long de cette semaine et ce, au niveau de plusieurs établissements scolaires de la wilaya. Devant une telle situation, la Fédération des associations de parents d'élèves a appelé l'ensemble des partenaires du secteur, que ce soit la direction de l'Education, les syndicats ou bien les parents d'élèves à veiller sur la stabilité de ce secteur et placer l'avenir des enfants avant toute autre considération. «Certes, l'avenir de notre pays est porté dans nos cœurs, mais il faut penser à nos enfants pour éviter l'année blanche», dira le président de la Fédération des associations de parents d'élèves de la wilaya de Tizi-Ouzou, Youcef Chaâlal. Ce dernier a plaidé la séparation de l'éducation de la politique. Une décision prise à l'issue d'une réunion qui a regroupé les représentants de la direction locale de l'éducation avec les différentes sections syndicales du secteur et les parents d'élèves et qui s'est tenue avant-hier, au niveau du siège de la DE. «Il faut que chacun d'entre nous veille à faire poursuivre l'année scolaire 2018-2019 dans de bonnes conditions et le bon déroulement des examens de fin d'année. Il faut savoir que le troisième trimestre est le plus court de l'année scolaire, alors il est temps de retrousser les manches pour sa réussite», dira Chaâlal. A préciser que la quasi-totalité des établissements scolaires de la capitale du Djurdjura étaient paralysés, suite à l'appel anonyme de grève relaté sur Facebook et qui a connu un écho favorable. Un suivi qui suscite l'inquiétude des parents d'élèves qui craignent pour l'avenir de leurs enfants. Pour leur part, les syndicats ont lancé un appel auprès de leurs adhérents pour reprendre le chemin de l'école, tout en appelant les parents à y contribuer et accompagner leurs enfants à leurs établissements. «En cas de grève, il faut qu'ils demandent les causes de la fermeture des établissements scolaires. Aujourd'hui, ces personnes anonymes qui lancent ces grèves sur les réseaux sociaux doivent laisser nos enfants poursuivre le 3e trimestre de leur cursus scolaire», dira Youecf Chaâlal. Ce dernier estime que la perturbation du secteur de l'éducation ne fragilise nullement l'Etat, mais bien au contraire, ce sont les enfants du peuple qui paient les pots cassés. «Je dirai que les secteurs qui ont un lourd impact sur l'Etat sont les aéroports, les ports, les banques et la Sonatrach. Il faut savoir que les enfants de la mafia du pouvoir effectuent leurs études à Oxford tandis que la grève des commerçants ou de l'éducation se répercute négativement sur le peuple», a-t-il insisté. Chaâlal a indiqué que la DE a appelé les enseignants à reprendre leurs activités et a poursuivre ce 3e trimestre dans la tranquillité et dans le calme, comme cela été le cas pour les 1er et 2e trimestre de l'année en cours qui se sont déroulés dans de bonnes conditions. «Nous voulons éloigner le spectre de l'année blanche et sauvegarder la première place de notre wilaya au classement des examens de fin d'année. Cette grève ne sera pas dans l'intérêt de l'école, ni de l'élève», a-t-il ajouté.