Les employés de l'université Akli Mohand Oulhadj n'ont pas encore perçu leur salaire. Un énième retard dans le versement que les protestataires qui ont organisé un rassemblement devant le rectorat ne veulent pas passer sous silence. L'action se veut une occasion de dénoncer le retard répétitif et le manque d'effectif au niveau du service paie. Des protestataires ont affirmé que seulement deux employés se chargent de la paie de plus d'un millier d'employés, tous corps confondus. «Il faut que tout le monde sache que ce n'est pas la première fois que l'administration de l'université accuse un retard dans le versement de nos salaires. Cette fois-ci, nous sommes contraints d'attendre quand l'administration de l'université interviendra pour nous payer. Ils doivent savoir qu'il y a des travailleurs à l'université qui touchent un salaire maigre qui ne leur permet pas de subvenir aux besoins de leurs familles suffisamment, même quand on les paie dans les délais», a déclaré un protestataire. Les travailleurs ont évoqué l'absence de dialogue avec le premier responsable de l'université. Toutes leurs demandes demeurent sans suite. «Nous l'avons pourtant interpellé à plusieurs reprises sur ces problèmes. Mais la situation ne veut pas changer. Toutes les portes du dialogue sont fermées», affirme-t-on. Des travailleurs s'interrogent sur le fait qu'une université qui compte plus d'un millier de travailleurs n'a engagé que deux employés pour gérer le service paie et avec une technologie largement dépassée. Ils ont appelé la direction de l'université à renforcer les effectifs pour répondre aux doléances des travailleurs et éviter le retard dans le versement des salaires qui devient de plus en plus pénalisant pour les employés. «Nous ignorons pourquoi l'administration ne met pas un terme à ces retards. L'employé est mal considéré, c'est tout ce que je peux comprendre. L'administration ne veut ni régler nos problèmes ni ouvrir les portes du dialogue», ajoute un employé.