Le groupe ETRHB, qui s'est vu attribuer en juillet 2016 un terrain agricole d'une superficie de 50 000 hectares dans la wilaya d'El Bayadh, a fini par se désister, après s'être rendu compte que le pourcentage de la surface réellement cultivable ne dépassait pas les 12 000 hectares, soit 24% de la totalité du terrain. Dans un courrier adressé au wali d'El Bayadh, en date du 1er avril 2019 et dont Le Temps d'Algérie détient une copie, le directeur du groupe a fait part au wali de «notre désistement pour ce terrain de 50 000 hectares, qui n'offre malheureusement pas les commodités indispensables à ce genre de projet pour lequel nous avons engagé à ce jour des dépenses d'un montant d'environ 30 millions de dinars». La correspondance du groupe ETRHB vient d'effacer d'un revers de la main les allégations de certains médias, qui ont fait circuler l'information selon laquelle c'est «L'Etat qui a récupéré» cette terre. En fait, après attribution dudit terrain, l'ETRHB Haddad a «lancé une étude de faisabilité, couvrant tous les aspects nécessaires à la prise de décision, et confié cette étude au bureau d'études public BENEDER, spécialisé dans les projets agricoles et placé sous l'égide du ministère de l'Agriculture». Parallèlement à l'étude, l'ETRHB Haddad a «mené des négociations avec des Américains et des Irlandais, en organisant plusieurs réunions de travail à Alger et à l'étranger, suivies de plusieurs sorties sur site». Le projet en question prévoyait un élevage de 20 000 vaches, production de lait et plantes fourragères. Ce méga-projet nécessite, sur la base des avis des experts, «une superficie comprise entre 100 000 et 120 000 hectares pour accueillir un projet d'une telle envergure».
