Pour le 14e vendredi, le mouvement populaire s'impose à Sidi Bel-Abbès par son pacifisme, pour dire non aux élections prévues le 4 juillet. La foule de contestataires, dont le nombre était moins que d'habitude, a encore rejoint la place publique du 1er Novembre, et a réitéré son appel à boycotter les élections et exiger même le départ des partis politiques. «Makri dégage», «FLN, RND Ahzab, dégage», «système dégage», «la nouride intikabate, fi woujoud el issabate, nouride intikhabate bi woujoud et kafaeate», en réclamant le départ radical du système. Les contestataires revendiquent un état civil et non militaire, malgré les assurances avancées par le vice-ministre de la défense nationale, que «l'armée n'a aucune ambition politique», en rassurant à travers ses discours diffusées sur les chaînes satellitaires son accompagnement et assistance au mouvement populaire et à la satisfaction de ses revendications, tout en insistant sur la tenue des élections présidentielles, la mission constitutionnelle estimée comme étant la seule solution pour mettre un terme à la crise politique que traverse le pays, beaucoup plus pour éviter le vide constitutionnel, et protéger des risques qui l'entourent si la crise persiste encore. Le peuple continue à sortir dans la rue, et réclamer le changement vers le meilleur. «El massir el massir, hata yahdoutha attaghyir», des revendications à la juste mesure des demandes sociales exprimées dès le début du Hirak, depuis déjà plus de 3 mois.