Les grévistes revendiquent l'organisation de la vente de psychotropes et la protection des pharmaciens pour éviter les multiples difficultés, l'insécurité et les agressions pratiquées à leur encontre par des dealers quotidiennement. «Le débrayage national initié par le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) a été suivi à 92% à Sidi Bel Abbès», selon le représentant du bureau local de Sidi Bel Abbès et vice-président du bureau national, Zefizef Abdelhak. En effet, la grève des officines privées tenue de 8h00 à 12h00 d'hier mercredi a été largement suivie à Sidi Bel Abbès, car la majorité des 220 pharmaciens en exercice à l'échelle de la wilaya ont maintenu ce débrayage décidé par le bureau national, à l'exception de 18 officines. Les grévistes revendiquent l'organisation de la vente de psychotropes et la protection des pharmaciens pour éviter les multiples difficultés, l'insécurité et l'agression pratiquées à son encontre par des dealers quotidiennement. Les syndicalistes réclament la révision et la modification urgente de la loi 04-18 et la publication immédiate de la liste des psychotropes au journal officiel, le décret de la gestion de psychotropes au niveau de l'officine pour gérer ces médicaments, et interpellent la tutelle pour prendre des mesures qui mettent le pharmacien à l'abri de ces contraintes, car plusieurs pharmaciens ont été condamnés par la justice et se trouvent en prison à cause du vide juridique, a-t-on déploré. «En ultime recours, le SNAPO pourra lancer un appel à l'arrêt de dispensation des médicaments psychotropes par les pharmaciens», souligne le vice-président du bureau national Zefizef Abdelhak, en précisant que «le pharmacien doit être protégé de tous les risques auxquels il fait face pendant l'exercice de ses fonctions».