La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a indiqué son intention de se défendre devant le Tribunal fédéral suisse qui lui a donné lundi l'ordre « super-provisoire » de suspendre, pour la seule Caster Semenya, l'application des règles liées aux athlètes hyperandrogènes, consistant à faire baisser leur taux de testostérone sous un seuil inférieur à 5 MNOL/L pour pouvoir s'aligner sur les distances comprises entre le 400 m et le mile. Dans un communiqué de presse où elle se refuse à nommer Semenya, se contentant de l'appellation «the appellant» (la personne qui a fait appel), l'IAAF indique avoir reçu ce mardi vers 15 heures la notification de la décision de la Cour. Elle souligne que cette décision a été prise ex parte, c'est-à-dire en dehors de la présence de l'IAAF et qu'elle n'avait pas eu la possibilité de présenter ses arguments selon lesquels les règles devraient rester en vigueur et applicables à tous les athlètes jusqu'à la décision définitive de la Cour. Considérant que ses règles sont «nécessaires, raisonnables et proportionnées», l'IAAF indique qu'elle va chercher les arguments pour renverser la décision «super-provisoire» de la Cour «pour que les règles s'appliquent à tous les athlètes pour éviter une sérieuse confusion parmi les athlètes et les organisateurs et protéger l'intégrité du sport».