Avec la même détermination depuis le 22 février dernier, jour de leur première marche et celles du mois de Ramadhan, les Chélifiens ont démontré durant leur rendez-vous hebdomadaire des vendredis, que ni le jeûne, ni la chaleur, n'étaient des obstacles. Hier, 16e vendredi consécutif, ils ont battu le pavé des boulevards de la ville, en ce premier vendredi après le mois de ramadhan. Les marcheurs insistent sur le départ du système qui reste une revendication non négociable. Au chef-lieu de la wilaya, et comme à l'accoutumée, les citoyens et les citoyennes de toutes les catégories de la société, sont venus des différentes communes de la wilaya, pour marcher, en surmontant la forte chaleur. Les manifestants ont répondu à l'offre de dialogue de Bensalah en scandant : «Bensalah dégage !». A l'adresse de Gaid Salah, les manifestants lui rappellent son engagement d'appliquer les articles 7 et 8. Ils réitèrent leur attachement à un Etat civil et disent «non» à un régime militaire. Au fil des minutes, la foule continuait de grossir. Les manifestants scandent des slogans hostiles : «Système dégage !», «Non aux responsables ou élus corrompus !», «Silmia-Silmia !», «Départ des Trois (O3) B !», etc… Comme ils exigent l'activation des articles 7 et 8 de la constitution lesquels «consacrent la souveraineté au peuple». Les manifestants ont exigé aussi la libération des détenus politiques et les prisonniers d'opinion. Les Chélifiens sont sortis pour réitérer leur revendication principale pour le changement du système. «Nous céderons pas tant que le système est en place», clament les manifestants. «La détermination des manifestants est plus forte, ce mouvement est déterminé à aller jusqu'à la victoire car elle est possible», déclare un enseignant.