Le projet de dédoublement de la ligne ferroviaire Béni-Mançour-Béjaïa sera lancé incessamment, avons-nous appris au niveau de la gare de Béni-Mançour. Inscrit à la fin des années 2000, le projet a été gelé pour diverses contraintes d'ordre financier. Mais pas seulement. Les variantes d'études présentées en 2015 ont suscité une levée de boucliers de la part de nombreux propriétaires. Sur un total de 200 oppositions à traiter, plus de la moitié émanent des habitants ou des entreprises implantées dans la zone d'activités de Taharacht, dans la commune d'Akbou. Le reste des oppositions relèvent d'une quinzaine de communes. Afin de ne pas compromettre le démarrage du projet, les pouvoirs publics ont décidé d'installer des chantiers dans les zones qui ne souffrent d'aucune opposition. Les travaux seront lancés «au niveau des parties du tracé qui ne font pas l'objet d'oppositions de la part des propriétaires», souligne la cellule de communication de la wilaya. A Béni-Mançour, terminus de cette ligne et également ligne de correspondance pour les lignes d'Alger et de Constantine, une partie du village devra être rasée. Une liste des propriétaires dont les habitations ou commerces sont concernés par la démolition est dressée et affichée au siège de l'APC de Boudjellil. Par ailleurs, les enquêtes parcellaires confiées à des bureaux d'études techniques ont déjà été lancées. Le coût du projet qui consiste, pour rappel, en la rénovation de la ligne afin d'optimiser la vitesse des trains, ainsi que la rénovation de neuf gares, s'élève à 106 milliards DA pour un délai s'étalant sur cinq années. Trois entreprises ont été sélectionnées pour mener à terme ce chantier : Cosider pour la réalisation des ouvrages, un équipementier étranger pour l'installation des équipements ainsi qu'une autre entreprise spécialisée dans les travaux de terrassement et pose des rails.