Hier, les slogans en hommage aux victimes des événements d'Avril 2001 ont polarisé l'événement dans la ville de Tizi Ouzou, où les manifestants ont brandi des banderoles à l'effigie des victimes et des slogans appelant à poursuivre le combat démocratique dans un Etat de droit. Des milliers de manifestants ont déferlé hier, dans les rues de Tizi Ouzou, pour réclamer à nouveau le départ du système politique. La manifestation d'hier coïncidant avec la fameuse marche avortée un certain 14 juin 2001 à Alger, a été une occasion pour les milliers de citoyens venus des quatre coins de Tizi Ouzou pour rendre hommage aux 127 jeunes tombés sous les balles de la Gendarmerie nationale lors des événements du Printemps noir en 2001 et surtout exiger à nouveau le jugement des commanditaires de ces assassinats. Hier, les slogans en hommage aux victimes des événements d'Avril 2001 ont polarisé l'événement dans la ville de Tizi Ouzou, où les manifestants ont brandi des banderoles à l'effigie des victimes et des slogans appelant à poursuivre le combat démocratique dans un Etat de droit. «Pouvoir assassin !», résonnait dans le bouche des milliers de manifestants qui tout en réitérant leurs revendications pour un changement radical, ont tenu à marquer la journée d'hier sous le sceau de la mémoire. «Martyrs d'hier, espoir d'avenir», «Nous exigeons le jugements des assassins des victimes du Printemps noir», «Bouteflika Ouyahia, Houkouma irhabia», «Non à l'oubli !» scandaient en force les manifestants qui ont arpenté les rues de la ville. La marche qui a drainé des milliers de citoyens de tous âges, s'est ébranlée depuis le portail de l'université de Hasnaoua aux environs de 14h00. Les carrés bien organisés, ont suivi le traditionnel itinéraire jusqu'à la place de l'Olivier à la sortie Ouest de la ville. Sous une fraîcheur qui contrastait avec la canicule de la veille qui a sévit en Kabylie, les marcheurs dont des enfants et des femmes, se sont donnés rendez-vous pour cette 17e manifestation de suite, marquant ainsi leur détermination à ne pas faire marche arrière jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications. «Ni la France, ni les Emirats, l'Algérie algérienne !» ; «Système Dégage !» ; «Non à des élections sous l'égide de Bensalah et Bedoui !», «le peuple réclame l'application des articles 07 et 08 !». Des slogans inscrits sur des centaines de pancartes portés par des manifestants, déterminés plus que jamais à en finir avec le système incarné par Abdelaziz Bouteflika et les partis politiques qui le soutenait. «Djazair hourra dimoqratia » ; «Non au pouvoir militaire !» ; «Pour la primauté du civil sur le militaire !», reviennent comme un leitmotiv dans les cris des marcheurs, dont certains tout en se disent réjouis de l'arrestation de plusieurs anciens hauts responsables à l'image des deux ex-premiers ministres Ouyahia et Sellal, et l'ex ministre du Commerce Amara Benyounes, placés depuis jeudi sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach, ont réitéré l'exigence de la mise en place des structures de transitions, seules à mêmes selon eux à parvenir à une véritable justice après un élection libre et démocratique. «Oui une justice libre et indépendance dans un vrai Etat de droit, non à des procès sélectifs» résume une banderole portée par une jeune manifestante.