Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaine III de la radio nationale, la ministre des la poste et des technologies de l'information et de la communication, Imène-Houda Feraoun a réaffirmé le niet des autorités quant à l'ouverture du capital d'Algérie télécom. Toutefois, le marché de la fourniture d'internet est ouvert au secteur privé, a-t-elle rappelé. En effet, un projet de loi relatif aux règles générales relatives à la Poste et aux Communications électroniques a été examiné et approuvé le 28 décembre 2016 en Conseil des ministres. Le texte doit être approuvé par le Parlement. «Algérie Télécom aujourd'hui n'est pas dans l'obligation d'ouvrir sa boucle locale. Par contre, le projet de loi qui a été soumis permettrait de mettre en place le dégroupage comme obligation pour Algérie Télécom, chose qui a été faite dans tous les pays qui ont développé leur réseau», a précisé la ministre, qui n'a fixé aucune échéance pour l'entrée en vigueur de la future loi sur les télécoms. Par ailleurs, la ministre a convié les sociétés algériennes de déploiement d'internet à se tourner vers le marché africain. L'objectif est de rentabiliser les investissements consentis en Algérie, vu le potentiel du continent africain. A l'occasion de la conférence africaine sur la gouvernance d'internet qui se tiendra aujourd'hui à Alger, mme Feraoun a clairement affiché les intentions de l'Algérie d'être «un pays de leadership en Afrique» en termes de déploiement de la fibre optique. Lors de son passage hier sur la radio nationale, la ministre des TIC a lancé un appel pour les sociétés algériennes qui souhaitent prendre part à des appels d'offres internationaux qui seront lancés prochainement dans des pays voisins pour le déploiement de la bande passante et de la fibre optique. Cette nouvelle stratégie s'inscrit selon elle dans l'optique de rentabiliser les investissements réalisés, afin que la rentabilité ne soit pas payée uniquement par les citoyens algériens. Mme Feraoun, qui a estimé que le potentiel du marché africain est très important en ce sens, vu le taux d'intégration de la connexion est de 33% uniquement. Pour encourager cette démarche, la ministre a souligné que la Banque africaine de développement (BAD) qui finance ce projet qui entre dans le cadre de l'installation de la liaison transsaharienne «favorisera dans ce marché les entreprises africaines». La ministre a par ailleurs signalé qu'à un premier stade, ce sera au groupe d'Algérie Télécom, avec toutes ses filiales, qu'échoira la mission de pénétrer le marché africain, suivi en cela par tous les opérateurs qui voudraient le suivre sur cette voie. Toutefois, la ministre a souligné que le déploiement de la fibre optique en Algérie est confronté au «manque de la maîtrise des sociétés algériennes», ce qui nécessite selon elle «une formation et de l'expérience». A ce propos, elle a été très confiante quant à la capacité d'installation de plus d'un million de lignes de fibre optique haut débit durant l'année en cours, rappelant que le plan de charge de son ministère dans ce chapitre est de 27 milliards dinars, ce qui n'est pas négligeable pour les investisseurs.