Il a animé des meetings durant la campagne électorale L'ancien chef du gouvernement et ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, profite de la campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre pour refaire surface. Il anime la campagne en faveur des candidats du parti, opérant des sorties dans les wilayas de Khenchela et Oum El Bouaghi. Pourtant, il est censé être interdit de participer aux activités de l'ensemble des structures du parti. En août 2014, pour une faute dont la nature n'est pas connue, mais qui serait très grave, le Président Bouteflika «a pris un décret en vertu duquel il a mis fin aux fonctions de Abdelaziz Belkhadem en qualité de ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République, ainsi qu'à toutes ses activités en relation avec l'ensemble des structures de l'Etat». Le communiqué de la présidence de la République a ajouté que «contact a été pris avec M. le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), (Amar Saâdani à l'époque, NDLR) à l'effet de prendre les mesures nécessaires afin de mettre fin aux fonctions de M. Abdelaziz Belkhadem au sein du parti et interdire sa participation aux activités de l'ensemble de ses structures». Comment alors M. Belkhadem, jeté en pâture de manière humiliante il y a trois ans, participe-t-il à la campagne ? Qui veut le ressusciter ? Dans quel objectif ? Il est vrai que depuis août 2014, aucune mesure n'a été officiellement annoncée à son encontre, mais les observateurs s'interrogent sur les raisons de son retour sur la scène dans cette conjoncture. Les partisans les plus fidèles de Belkhadem doutent fort que l'instruction de lui interdire de participer aux activités du parti émanait du Président, quand bien même ce dernier n'a aucune attribution de le faire. «Belkhadem n'a jamais été exclu des instances du parti. Il active en respect de ses statuts», a affirmé Abderrahmane Belayat, fidèle parmi les fidèles à l'ancien patron du parti, contacté hier par nos soins. «Politiquement, Belkhadem n'est ni mort ni enterré. Il milite toujours pour le parti. Il est en phase et en symbiose avec le président du parti», a-t-il poursuivi, précisant que l'ancien chef de gouvernement «est toujours mobilisé pour réparer ce qui a été démoli au sein du FLN. Il veut qu'on gagne les élections locales et la présidentielle». Notre interlocuteur a affirmé que lui-même, au nom de la «direction unifiée», s'est impliqué dans la campagne électorale en faveur des candidats du parti majoritaire. Il s'est rendu dans les mouhafadhas d'Aflou, Djelfa, Bordj Bou Arréridj et Batna prochainement pour soutenir les listes FLN. «Je fais une tournée à travers les mouhafadhas où on a des candidats FLN 100%. Ils ont besoin qu'on leur fasse campagne», a-t-il indiqué. Ces sorties sont un argument solide pour M. Belayat qui explique qu'il n'a pas de problème avec la base, mais avec le sommet. «On fait la campagne sur demande des candidats têtes de liste au vu et au su de tout le monde. Ce qui a été fait pour les listes FLN à l'occasion des législatives et des locales a massacré le droit des militants à la candidature. Il est demandé à tous ceux qui sont concernés par le FLN de faire campagne pour lui», a déclaré notre source, soutenant que l'action de l'ancien du secrétaire général, Djamel Ould Abbès, est «négative». Abderrahmane Belayat dénonce, en outre, l'élimination «voulue» du Comité central dont la réunion prévue initialement pour les 22 et 23 octobre dernier a été reportée.