Le tribunal correctionnel de deuxième instance près la cour de Tizi Ouzou a requis, mardi soir, une peine de 10 ans de prison à l'encontre de 10 inculpés poursuivis dans l'affaire de l'entreprise portuaire d'Alger (Epal). L'affaire a été mise en délibéré pour la semaine prochaine. Les accusés étaient jugés pour les chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, conclusion de contrats en violation des dispositions de la loi et de la réglementation en vue de l'octroi d'avantages injustifiés à autrui ainsi que l'octroi d'exonération d'impôts. Deux anciens présidents-directeurs généraux, un directeur général adjoint de l'entreprise ainsi que trois opérateurs privés ont comparu en qualité de détenus. Quatre autres employés de l'Epal ont comparu en prévenus libres. Selon l'arrêt de renvoi de cette affaire, les mis en cause ont signé entre 1995 et 2005 des contrats au profit d'opérateurs privés en vertu desquels ces opérateurs avaient le droit d'accéder au port d'Alger et d'y exercer une activité de manutention. Les opérateurs devaient payer à l'Epal 29 100 DA de droits de stationnement. Pour sa part, l'Epal versait 20% des frais de déchargement à ces opérateurs. Durant le procès, les accusés ont nié les faits retenus contre eux et affirmé avoir agi dans le respect de la loi et de la réglementation. Il est à rappeler que les mis en cause dans cette affaire avaient été jugés en première instance en avril 2011. Les six détenus ont été condamnés à des peines de un à six ans de prison ferme. Les quatre autres avaient été acquittés. Un pourvoi en cassation avait été introduit par le parquet d'Alger.