Alors que le cinéma est en train d'être représenté au festival d'Oran, le financement du cinéma et même de la télévision vont connaître dans les prochains mois voire des semaines, une grande crise. Une crise qui va sûrement atteindre les créateurs et des producteurs. En effet, selon certaines sources, le Fdatic voit son rôle gelé jusqu'à septembre et les productions qui seraient acceptées pourraient voir leur budget réduit. La commission du Fdatic, qui accorde des aides aux productions cinématographiques, n'a plus les moyens de financer les films. Le ministère des Finances a réduit encore une fois le budget consacré aux manifestations, au cinéma et notamment aux festivals. Le Festival du film arabe d'Oran est le premier à en prendre un sérieux coup. Son budget a été réduit de plus de trois fois, ce qui a conduit à réduire la liste des participants, mais aussi les moyens logistiques pour le bon déroulement de la manifestation. La même chose risque de toucher le festival d'Annaba, qui n'a pas le même financement qu'Oran. Mais le financement du cinéma le plus important pourrait concerner les films long métrage. Plusieurs films sont en projets: le film de Ben Badis, mais aussi le prochain film de Bouchareb qui a réussi à avoir le quitus du ministère de la Culture. La crise financière qui touche le pays, ne se réduit pas seulement au département de la culture, le monde de l'audiovisuel est également concerné. A l'Entv, une nouvelle clause a été incluse dans les derniers contrats des productions réservées au Ramadhan. Cette clause stipule que si la production n'a pas atteint ses objectifs de qualité, artistique et surtout d'audience, les deux dernières tranches du contrat pourraient être revues à la baisse. Une bonne décision que la direction de la production de l'Entv, qui a été imposée ainsi pour le contrôle de qualité des productions. Une décision qui a été prise pour réduire notamment les dépenses de la télévision publique connue pour être une entreprise budgétivore et surtout améliorer la qualité de ses productions exécutives. Cette décision va permettre de nettoyer le monde de l'audiovisuel et du cinéma des intrus et des opportunistes qui ont longtemps profité du manque de contrôle dans le monde du cinéma et de la télévision. Une situation qui va sûrement influer sur le niveau des productions cinématographiques et audiovisuelles qui seront produites sans moyens financiers adéquats. La télévision publique a déjà lancé sa politique de financement du film grâce au financement externe. Une politique que compte suivre le ministère de la Culture pour ce qui est des festivals mais qui pourrait arriver en cas de chute progressive du prix du baril de pétrole à opter pour le sponsoring des films, comme le font actuellement l'Espagne et la Grèce. [email protected]