Les entreprises algériennes disposent d'un capital expérience important leur permettant de s'imposer sur le marché africain. Le groupe privé algérien Amimer énergie, spécialisé en groupes électrogènes et centrales électriques, affiche son ambition de s'imposer sur le marché africain. Après le Tchad, le groupe a décroché un nouveau contrat de réalisation de centrales électriques de 20 MW chacune, au Mali dont les travaux de réalisation seront entamés le mois de septembre prochain. La cérémonie de signature du contrat a eu lieu, hier, en présence du ministre de l'Energie Noureddine Bouterfa, son homologue Malien Malick Al Housseini, le président directeur général de Amimer Energie SPA, celui de l'énergie du Mali EDM. Du côté malien, tous les espoirs résident désormais en la mise en service de ces deux nouvelles centrales électriques dans les localités de Kati et Darsalam pour répondre au besoin de la population locale en matière d'énergie. Pour les Algériens, il s'agit bel et bien de la conquête du marché africain, notamment, dans le domaine énergétique dont les entreprises algériennes disposent d'un capital expérience important lui permettant de s'imposer sur le marché africain. Amar Boukhedami, directeur général de Amimer énergie SPA, s'est réjoui de la signature de ce contrat qui permettra à sa société familiale de marquer sa présence sur le marché malien qui lui ouvre les grandes portes de l'Afrique et indique dans ce sens que le rêve «s'est réalisé». «Le projet consiste en l'engineering, la construction et la réalisation clés en main de deux centrales électriques diesel dans les localités de Kati et de Darsalam d'une puissance de 20 MW chacune» a-t-il souligné. La société met en oeuvre son expertise ingénierie pour la réalisation de solutions énergétiques adaptées aux besoins croissants de ses clients et propose des prestations complémentaires à forte valeur ajoutée, notamment la formation, le service après-vente et la pièce de rechange. Pour le P-DG de EDM, Dramane Koulibaly, le Mali compte sur l'expertise algérienne dans le domaine de l'énergie pour répondre à la forte demande de la population en matière d'électricité dont 35% seulement de la population ont accès à cette énergie indispensable pour la stabilité et le développement économique du Mali. De son côté, le ministre de l'Energie, noureddine Bouterfa, a indiqué que l'Algérie jouit d'un potentiel important lui permettant de conquérir le marché africain, en exprimant la volonté politique des pouvoirs publics algériens d'accompagner la politique énergétique malienne, et ce, à travers des partenariats entre les entreprises des deux pays. Dans ce sens, il a mis en exergue «l'importance de la coopération avec l'Algérie pour développer des centrales dans le nord du Mali». Parmi ces projets, le ministre malien a cité les centrales hybrides de 40 MW à Gaoua, de 40 MW à Tombouctou et un projet de 200 MW à travers le reste du pays. Pour ce dernier, les relations algéro-maliennes dépassent l'échelle géographie. «des liens de sang, historiques, politiques et sécuritaires à renforcer en lançant des projets de partenariats publics ou privés». Aussi, Alhosseini a indiqué que «l'objectif tracé était de passer d'une situation déficitaire au statut d'exportateur de cette énergie grâce à une meilleure exploitation des ressources dont dispose son pays».