Un autre casse-tête nommé chiisme, qui vient perturber le référent religieux du pays. Plus de 400 Algériens chiites ont été arrêtés en une semaine à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, apprend-on de source douanière. Selon les précisions de cette dernière, les éléments chiistes ont été appréhendés, grâce à la vigilance des aguerris de la police des frontières (PAF). En provenance d'Irak et d'Iran, ces Algériens s'y sont rendus à l'effet d'organiser et de faire renaître la commémoration de l'Achoura et les 40 jours de Aïn El Hussein. Les prévenus avaient en leur possession des photos de leaders politiques chiites qu'ils ont apportées avec eux pour effectuer les rituels chiites. C'est ainsi qu'il a été découvert et saisi des drapeaux, des slogans chiites et des livres, ainsi que des dépliants destinés à la propagation des préceptes des rites du chiisme en Algérie. Les uns en provenance de Karbala en Irak et les autres d'Iran, où ils se sont rendus pour célébrer les rites de la fête de l'Achoura, dans ces deux pays à majorité chiite, ces Algériens chiites ont usé de réservations vers des destinations autres que l'Irak et l'Iran, afin de ne susciter aucune attention des services de contrôle, encore moins celles des services de sécurité, a fait noter notre source. Néanmoins, de retour en Algérie, il a été constaté que ces «pèlerins» chiites se sont rendus aux lieux saints du chiisme, Irak et l'Iran en l'occurrence. Au moment de la mise sous presse et selon les précisions fournies par cette dernière, les éléments chiites font l'objet d'audition, sur la base d'une enquête, ouverte par les services de sécurité pour connaître les dessous de ce voyage dans ces pays, réputés pour être les lieux saints du chiisme dans le Monde arabe. En conclusion, le référent religieux et la stabilité du pays demeurent la cible des forces occultes qui ne ménagent aucun moyen, pour lui porter atteinte. Après la secte El Qadiania, importée d'Inde et la confrérie soufiste d'El Karkarya importée du Maroc, c'est le chiisme, importé de l'Irak et de l'Iran qui fait son apparition sur la scène religieuse. Un constat inquiétant au vu de la poussée, ces derniers mois, de ces sectes religieuses dans le pays. La controverse sur l'épisode de l'extension des sectes et minorités religieuses font état de lobbys occidentaux, visant le déchirement de certains pays. Les derniers chiffres font état de trois à quatre millions de chiites en Afrique. S'agissant de l'Algérie, contrairement aux rapports d'ONG faisant, dernièrement état de rétrécissement de la liberté de culte et la liberté de croyance celles-ci sont tolérées, mais contrôlées. Car en matière de religion, il n'existe pas de recensement officiel en Algérie, l'islam est la religion de l'Algérie et des Algériens. Comme rapporté dans l'article 2 de la Constitution qui stipule que «l'Islam est la religion de l'Etat». Le droit à la liberté de conscience et d'opinion sont inscrits dans la Constitution algérienne. En effet, l'Algérie est un Etat ouvert sur autrui et tolérant envers les autres, où, la laïcité est le signe de la cohabitation de toutes les religions. Néanmoins, il est à noter que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a, à maintes reprises mentionné que «l'Algérie est un Etat souverain où se côtoient plusieurs langues et cultures et qui est ouvert sur l'Autre. La Constitution, algérienne qui stipule que l'islam est la religion de l'Etat, ne signifie pas la négation de l'Autre». Des propos qui mettent en avant d'abord la souveraineté et la sécurité de l'Etat, que pourraient compromettre l'étalage en public des minorités religieuses notamment. Ces groupes non autorisés, Ahmadiya, Karkarya et chiites en l'occurrence, qui, au vu de leur propagation, renseignent sur les dessous d'un extrémisme qui avance à petits pas, mais sûrement. Ce qui explique la vigilance des différents corps, en charge de veiller à la protection de la souveraineté et l'intégrité du pays et sa protection, ainsi que tous les Algériens, contre ces courants intégristes dits religieux. Aujourd'hui, conscients des enjeux sécuritaires prévalant dans les zones de turbulence sécuritaires, les différents corps de sécurité à travers le pays, sont de plus en plus mobilisés, pour faire face à une quelconque infiltration de nature soit-elle, notamment celle des sectes dites religieuses