D'ici quelque temps, une formation conjointe avec les magistrats du siège aura lieu L'octroi de ces bureaux permettra aux médiateurs judiciaires d'entreprendre un travail de sensibilisation et d'information. Dans le cadre des rencontres périodiques entre magistrats et auxiliaires de justice (avocats, notaires, huissiers de justice, commissaires priseurs, experts judiciaires et médiateurs judiciaires), les autorités judiciaires de la cour de Béjaïa, représentées par Houria Zilabdi et Abdelhamid Rouini, respectivement présidente et procureur général près la cour, ont tenu une réunion de travail lundi dernier au niveau de la bibliothèque de la cour, avec les médiateurs judiciaires exerçant auprès des tribunaux de Béjaïa, Kherrata, Akbou, Sidi-Aich et Amizour. Cette rencontre a eu lieu en présence des présidents et procureurs de la République près les tribunaux rattachés à la cour ainsi que des chefs de greffe des deux juridictions. Au cours de cette rencontre, initiée par le ministère de la Justice, le vice-président de la cour a souligné que cette séance de travail permettra sans aucun doute aux uns comme aux autres de recenser les problèmes rencontrés par les acteurs de la médiation de la région de Béjaïa, dans l'accomplissement de leur mission. Intervenant à son tour, Me Mohamed Khimoum, président du bureau des médiateurs judiciaires de la cour de Béjaïa, a fait un bref rappel au sujet de la promesse faite par les responsables de l'institution judiciaire aux membres de la corporation, afin de leur octroyer des bureaux de permanence au niveau des différentes juridictions. Il a souligné que l'octroi de ces bureaux permettra aux médiateurs judiciaires d'entreprendre un travail de sensibilisation et d'information à l'encontre des justiciables et des citoyens pour leur rappeler les vertus d'une pratique déjà existante dans l'identité algérienne et qui n'a besoin que d'être réanimée. À ce sujet, le représentant du parquet général, sensible à ce problème, s'est montré disposé à accéder à la requête du président du bureau de Béjaïa. Pour ce qui est de la faible participation des médiateurs aux activités des cinq tribunaux de la région, Me Mohamed Khimoum, a mis en valeur, à titre d'exemple, les statistiques relatives à la médiation civile. Le volet de la formation aux techniques de la médiation a été également évoqué. C'est ainsi que les chefs de Cour ont appris que les responsables de l'Association nationale des médiateurs judiciaires (en collaboration avec le ministère de la Justice et avec l'aide de l'Union européenne) organisent, depuis février 2018, des cycles de formation à l'Ecole supérieure de la magistrature, au bénéfice des médiateurs judiciaires de toutes les régions du pays. Ces cycles de formation sont répartis en deux étapes: la première concerne une formation de base aux techniques de la médiation et la seconde une formation approfondie et soutenue après un examen de passage. D'ici quelque temps, une formation conjointe avec les magistrats du siège aura également lieu. Notons que la formation des médiateurs et médiatrices du pays est prodiguée par le docteur Jeanne-Marie Layoun, professeure des universités, experte en réforme institutionnelle, chef de mission et spécialiste en médiation