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La flambée inexpliquée
MARCHE DES FRUITS ET LEGUMES À BOUIRA
Publié dans L'Expression le 15 - 08 - 2018

Le marché quotidien connaît une hausse sensible des prix
Aucune occasion n'est ratée pour saigner le consommateur algérien. La hausse des prix touche désormais la totalité des produits et pousse le consommateur algérien à serrer sa ceinture non par une quelconque stratégie, mais par obligation.
Le phénomène s'est généralisé à l'ensemble des coins du pays. Bouira n'échappe pas à la loi des spéculateurs. Malgré son statut de wilaya agricole puisque le terme vocation n'est plus à la une, cette wilaya vit au rythme des augmentations imprévisibles et très exagérées. Classée troisième wilaya productrice de pomme de terre, le fécule coûte en saison et arrière-saison entre 60 et 100 DA. L'exemple de la pomme de terre n'est pas fortuit puisque par le passé ce légume était exclusivement celui des pauvres. Le marché quotidien connait une hausse sensible des prix. Les légumes, les fruits, les viandes blanches sont revues à la hausse. La montée la plus sensible est à l'actif du poulet qui, en l'espace d'un mois est passé de 220 DA/kg à 420 DA hier sur les étals des vendeurs. La justification qui ne tient point la route est due, selon toujours les vendeurs, à la maladie, la fièvre de Newcastle, qui a affecté l'espèce. Pour les plus initiés la raison est ailleurs. «Les courtiers qui ont pignon sur rue dictent leur loi» pense un commerçant.
Il faut savoir que la profession est infestée par des courtiers qui interviennent entre l'éleveur et les propriétaires des abattoirs. Ces intermédiaires achètent la production, fixent le prix et alimentent les abattoirs. «On parle de cette maladie qui a touché quelques élevages de la région ouest-nord», s'interroge notre interlocuteur.
L'autre domaine touché par ces hausses est celui des légumes et des fruits. Là aussi la justification reste erronée. Certains tentent de faire valoir l'argument d'une demande plus importante que l'offre. Quand on sait que Bouira occupe le haut du tableau des régions productrices on se demande où va le gros de la production. La réponse est trouvée au regard des immatriculations des camions qui chargent les récoltes. La majorité de ces véhicules vient des autres wilayas de l'est et du sud du pays. La mise en place du programme Syrpac pour tenter de combattre les spéculateurs, opération qui consiste à acheter la production au coût du marché pour la remettre sur les étals à des prix raisonnables, ne semble pas influer sur les prix. Précisons que par le passé la pomme de terre, très largement produite à Bouira, a connu une flambée des prix et une spéculation sans précédent puisqu'elle atteint le prix inimaginable de 150 DA le kilogramme. «La situation profite à une catégorie d'hommes d'affaires qui ont intégré la filière agricole grâce à une complicité à divers paliers de l'administration» commente un fonctionnaire. La multiplication des fêtes, l'arrivée en force de nos expatriés immigrés, les départs pour les Lieux saints de l'islam et les rituels qui accompagnent ces évènements sont l'occasion retenue pour revoir à la hausse les coûts. Depuis le début de la semaine, les prix des fruits et légumes ont connu une nette hausse. Hier sur les étals, la courgette était proposée à 100 DA le kilo, la pomme de terre entre 55 et 75 DA le kilo, la carotte à 80 DA... Comme si cette augmentation ne suffisait pas, les légumes secs, dernier recours des humbles foyers ont connu pour leur part une révision à la hausse et le haricot blanc coûtait 280 DA le kilogramme.
L'opération coup de poing menée par les pouvoirs publics contre le commerce informel s'escompte puisque des marchés entiers sont nés aux quatre coins des villes. A Bouira c'est la sortie sud sur la RN5 qui a fini par devenir un marché. A l'ouest et à moins de 5 km de la ville, au village Saïd Abid, les accotements de la RN 28 servent de lieu de vente à des jeunes. «La lutte contre le phénomène ne peut se faire sans une stratégie à long terme. Il faut d'abord réaliser des espaces et plus précisément des marchés de gros, de demi-gros pour avoir une emprise sur ces prix et exercer un contrôle rigoureux» pense un spécialiste. Le souci de l'autorité dans son action pour préserver la paix sociale reste une entrave à des décisions mûrement réfléchies qui tenteraient de préserver l'intérêt du citoyen et qui relèguent les droits de ce dernier à un second degré.
Ce qui se passe se fait au su et à la vue de tous, mais aucune partie notamment celle qui a le pouvoir de contrôle ne tente d'éradiquer le phénomène. Malgré la disponibilité, la sardine fraîche à cette période de l'année, «le poisson du pauvre» coûte entre 300 et 450 DA le kilo. La raison là, est toute évidente. Le monopole du marché reste l'élément déterminant de cette cherté. La question qui reste posée dans ce domaine est celle relative à ces directions du commerce et de la lutte contre la fraude où sont passés les inspecteurs qui remettaient de l'ordre dans les circuits commerciaux par le passé.
La liberté des prix ne justifie pas tout. «En interdisant le commerce informel, les responsables s'attaquent aux petits jeunes qui s'adonnent à un commerce sur les places publiques mais ils n'ont jamais inquiété les barons», commente un jeune vendeur du marché de proximité des 1100 Logements au chef-lieu de wilaya.


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