Badou Zaki vit des moments difficiles avec le MCO A peine une seule journée de championnat de Ligue 1 jouée, et voilà que des entraîneurs, dont les équipes ont fait des faux pas, commencent à faire l'objet de critiques acerbes. Pour la plupart des observateurs de la balle ronde nationale, cela ne constitue nullement un fait inédit, lorsqu'on sait que des entraîneurs ont été limogés avant même que le championnat ne commence. Les spécialistes n'ont cessé d'affirmer vainement, que l'on ne peut porter le moindre jugement sur les prestations des équipes durant, au moins, les cinq premières journées du début d'une saison, en raison de la surcharge de travail lors de la préparation estivale. Mais ces analyses semblent tomber dans l'oreille d'un sourd et les critiques dont font l'objet plusieurs entraîneurs après la journée inaugurale en sont la parfaite illustration. Cela à commencer avec l'entraîneur marocain du MC Oran, Badou Zaki. Ce dernier, dont l'équipe a été accrochée à domicile par le CA Bordj Bou Arréridj (1-1), a été la cible de plusieurs critiques de la part des supporters, lesquels lui reprochent «un système de jeu ultradéfensif» adopté, alors que l'équipe jouait à domicile. A la fin de la rencontre, celui qui avait offert au CR Belouizdad le trophée de la coupe d'Algérie en 2017, en a vu de toutes les couleurs. Cela en a été de même pour celui du MC Alger, le Français Bernard Casoni. Ce dernier a vu son équipe partager les points avec le Paradou AC (1-1) au stade du 5-Juillet. Et comme Badou Zaki, Casoni n'a pas été épargné par les critiques des inconditionnels des Vert et Rouge, qui exercent une forte pression sur leurs dirigeants afin d'apporter un changement à la tête de la barre technique. La direction du club a tenté de calmer les ardeurs en désignant l'ancien capitaine de l'équipe, Réda Babouche, en tant que premier adjoint de Casoni, mais cela ne semble pas pour autant les satisfaire. Les supporters affirment qu'après les matchs que l'équipe a disputés en Coupe arabe et en Ligue des champions d'Afrique, avant celui face au PAC, ont prouvé que Casoni ne maîtrise plus son groupe, et qu'il faudrait agir avant qu'il ne soit trop tard. Saïd Hammouche, l'entraîneur de l'O Médéa, qui ne cessait de rassurer les supporters avant le début du championnat, a entendu des vertes et des pas mûres de la part de ces derniers à l'issue de la cuisante défaite essuyée à domicile face au nouveau promu, le MO Béjaïa (2-4). Les fans de l'équipe du Titteri ont interpellé le président Boukelkal, lui demandant de limoger l'entraîneur en question et de désigner à sa place celui qui peut remettre l'équipe sur les rails. Ces trois exemples, entre autres, augurent d'une saison comme les précédentes. Des saisons où le championnat algérien bat tous les records en matière de valse des entraîneurs. Les présidents de clubs vivent cette situation sous forte pression et finissent, souvent, par céder afin de calmer les ardeurs des supporters. Heureusement que cela ne concerne pas tous les présidents, étant donné que certains, se disant convaincus que le problème ne réside pas chez leurs entraîneurs, refusent de se passer de leurs services, et plusieurs exemples ont fini par donner raison à ces présidents. L'on citera, comme exemple le plus frappant, celui de l'ES Sétif, lorsque le président Hammar avait désigné Kheireddine Madoui, à la tête de la barre technique. Ce dernier avait fait l'objet de critiques acerbes et les supporters pressaient Hammarpour le limoger, sans pour autant que le président cède. Au final, Madoui a réussi à offrir plusieurs titres à son équipe, dont le trophée de la Ligue des champions d'Afrique. A méditer...