Ces plages sont interdites à la baignade parce qu'elles ne répondent pas aux normes et présentent un danger potentiel pour les baigneurs. La problématique des plages interdites se pose à chaque saison estivale dans la wilaya de Tizi Ouzou. Chaque année, ces dernières causent la mort de plusieurs personnes, mais il n'en demeure pas moins qu'elles restent toujours très fréquentées par les estivants. C'est donc un véritable dilemme pour les autorités qui ne veulent pas encore trancher le sort définitif de ces lieux de villégiature pleins de danger. En fait, le problème est compliqué. Sur les 10 plages autorisées, plus de la moitié est constituée de ces plages interdites à la baignade. Dans certains cas, comme à Tigzirt, de nombreux estivants ne font pas la différence entre les plages en question à cause du manque de communication sur le sujet. Comme s'il suffisait d'écrire sur un panneau que c'est interdit de se baigner pour régler définitivement le problème. La réalité est toute autre car les estivants suivent un effet d'entraînement qui se déclenche comme par magie. Ces lieux attirent des personnes. Ces dernières donnent l'exemple et sont suivies, et ainsi de suite. Pendant ce temps, à Tigzirt et à Azeffoun, les saisons estivales se suivent et se ressemblent. Les morts par noyades sont généralement signalées sur ces plages interdites à la baignade. Pour beaucoup, c'est justement cette interdiction qui cause la mort de ces personnes. Ce statut de plage non autorisée à la baignade fait que la Protection civile n'est pas sur les lieux car juridiquement ces plages sont interdites. Mais est-ce vraiment le cas. Pour un grand nombre de personnes qui ont connu Tigzirt du temps de sa splendeur, rendre ces plages accessibles aux estivants n'est pas chose impossible. Des travaux à effectuer durant l'année et l'été, ces lieux sont prêts à recevoir les touristes. En effet, ces plages sont interdites à la baignade parce qu'elles ne répondent pas aux normes et présentent un danger potentiel pour les baigneurs. Mais les autorités savent aussi que ces plages peuvent être viabilisées. Un projet d'ailleurs est en attente dans ce sens depuis plusieurs décennies. Ces plages non autorisées à la baignade peuvent être aménagées pour intégrer l'activité touristique locale. D'autres investisseurs sont prêts à mettre du leur afin de prendre part à cet effort de viabilisation, pour peu que les projets leur soient attribués suivant des cahiers des charges qu'ils sont prêts à fournir. Pour ces investisseurs, les autorités peuvent en effet prendre l'initiative de lancer les travaux de viabilisation de ces plages en faisant appel aux entreprises privées. Certains proposent même de les exploiter avec des cahiers des charges que les pouvoirs publics peuvent élaborer pour le bien des lieux et des estivants. Jusqu'à présent, l'initiative privée se limite hélas aux cafétérias qui proposent les boissons à 10 fois leurs prix et des squatters de parcs qui n'hésitent pas à voler les véhicules eux-mêmes. L'initiative privée est juste associée pour louer des parasols à 1 000 DA à des estivants plus saignés que jamais.