La béatification s'est déroulée, hier, sur la terre algérienne «Celui qui ne respecte pas la République, la République ne le respectera pas», a lancé le ministre à partir de la place du Vivre ensemble. Des messages d'amour, de paix, de fraternité et du vivre ensemble ont été lancés, aussi bien par le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, que par l'envoyé spécial du pape François, le cardinal Angelo Giovanni Becciu. Celui-ci n'a d'ailleurs pas omis de rendre hommage à l'Algérie en affirmant que «je remercie l'Etat algérien et à sa tête le président Bouteflika, pour leur collaboration dans l'organisation et la réussite de la cérémonie de béatification des 19 religieux catholiques morts en Algérie», a indiqué le cardinal Giovanni Angelo Becciu. Accueilli à l'aéroport par le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, l'envoyé spécial du pape François a, dès son arrivée sur le sol oranais, fait une déclaration par le biais de laquelle il a renouvelé l'attachement de l'Eglise catholique à l'Algérie. Il dira en ce sens qu'il «s'agit pour nous d'une occasion pour renouveler l'engagement de l'Eglise représentée par les évêques d'Alger et d'Oran, et exprimer notre fraternité et notre amitié à l'adresse du peuple algérien». Sur sa lancée, il a ajouté que l'Eglise a voulu honorer ces hommes et ces femmes qui ont choisi de rester ici en donnant leurs vies à leurs amis, en Algérie, malgré les sollicitations de leurs familles. «Leur choix de rester en Algérie est un exemple et un modèle de savoir-vivre avec les autres et d'être capable de vivre ensemble et pour tous», a-t-il ajouté. De son côté, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, affichant sa fierté que l'initiative émane de l'Algérie, a mis en exergue l'importance de cet événement. «Il s'agit du premier événement à être organisé en dehors du Vatican, et toutes les instructions et orientations données par le président Bouteflika pour sa réussite», a ajouté Mohamed Aissa. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, en compagnie du cardinal Giovanni Angelo Becciu ont, communément, inauguré, dans la fin de journée de vendredi l'église Notre-Dame du Salut de Santa-Cruz et la place du «Vivre ensemble» adjacente du lieu de culte à Oran, à 400 km à l'ouest de la capitale Alger. Ces inaugurations constituent une réponse à ces voix s'élevant un peu partout faisant, sournoisement, état de la persécution des chrétiens algériens. Le ministre des Affaires religieuses est revenu sur ce sujet bien précis en réitérant les lois républicaines réglementant les libertés du culte et de conscience tout en plaidant pour le respect des lois de la République. «Celui qui ne respecte pas la République, la République ne le respectera pas», a-t-il lancé en plein milieu de la foule réunie dans la désormais place du Vivre ensemble de la chapelle de Santa Cruzz. «La Constitution garantit entièrement la pratique, en toute liberté, des religions autres que la religion musulmane», a-t-il expliqué ajoutant en précisant que «l'Eglise catholique s'est conformée à la réglementation algérienne». «L'Algérie est le seul pays dont la Constitution prévoit, en plus de la liberté du culte, celle de la liberté de pratiquer des préceptes religieux, mais avec le respect des lois de la République». Auparavant, le ministre a procédé à l'inauguration à Oran, de deux autres lieux de culte musulmans. Le premier est la mosquée Rbat Tolba sur les hauteurs du Mont Murdjadjo. Le deuxième est la mosquée «Emir Abdelkader» dans le quartier de Barki.