Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Le recouvrement des crédits des jeunes bénéficiaires a été appréciable en 2018, a affirmé le ministre. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Mourad Zemali a démenti, hier, le lancement de poursuites judiciaires par son département à l'encontre des jeunes bénéficiaires des crédits de l'Ansej et de la Cnac en raison de non-payement de leurs dettes. «Je tiens à démentir toutes les rumeurs circulant à ce sujet», a affirmé Zemali en marge de la rencontre avec les directeurs de l'Ansej et de la Cnac. Avant d'ajouter «que bien au contraire, l'Etat s'est engagé afin d'aider ces jeunes-là dans le remboursement de leurs dettes. En plus des mesures portant rééchelonnement du calendrier de payement des dettes, l'Etat a pris des mesures afin de revoir les pénalités de retard dans le payement», dira-t-il. Le recouvrement des dettes des jeunes endettés a été, selon le ministre, quand même important en 2018. «Pas moins de 84% des crédits contractés auprès de l'Ansej ont été recouvrés», fera savoir le ministre, précisant que ces crédits ont servi au financement de quelque 4000 projets en 2017. «Le recouvrement des dettes a été aussi appréciable en ce qui concerne les crédits contractés auprès de la Cnac. Environ 62% des crédits accordés aux jeunes dans ce cadre ont été recouvrés au cours de l'année écoulée», a ajouté le ministre. Le financement des projets s'est poursuivi, note par ailleurs le ministre, normalement en 2018. «Les crédits octroyés par les dispositifs Ansej et Cnac ont permis la création de 9009 petites entreprises dans les différents créneaux», a-t-il relevé, faisant remarquer que ces entreprises ont créé 22 450 postes d'emploi au cours de la même année. Les dispositifs de l'Ansej et de la Cnac ont pu créer depuis leur lancement 1 207 539 emplois directs grâce au financement de 532 451 microentreprises depuis. S'agissant de la nature des activités, le ministre a fait état du recul des services, passant de 86% de l'ensemble des projets financés en 2011 à 20% en 2017 puis à 17% en 2018. Les projets se rapportant à l'agriculture, la pêche, les travaux publics et l'industrie ont enregistré une évolution, passant de 31% en 2011 à 67% en 2017 puis à 69% en 2018. Pour rappel, l'année 2018 a été mouvementée pour les jeunes bénéficiaires des crédits en question. De nombreux sit-in et marches ont été organisés à travers le territoire national. Les jeunes ont tenu notamment à dénoncer les pressions que les banques exerçaient sur eux. Ils ont dénoncé également le gel des projets et la concurrence déloyale avec des entreprises étatiques. «Cet état de fait prive les petites entreprises de décrocher des projets et du coup de rembourser leurs dettes», a-t-on expliqué. L'effacement des dettes qu'ils ont réclamé a suscité des réactions différentes auprès des experts. Alors que certains ont appelé l'Etat à obtempérer, d'autres se sont opposés à l'idée. Répondant par ailleurs, au cours de point de presse qu'il a animé dans la matinée d'hier à l'Ecole supérieure des assurances d'Alger sur les rumeurs selon lesquelles le gouvernement envisage de revoir l'âge légal du départ à la retraite jusqu'à 62 ans et annuler le pourcentage pour les salariés ayant effectué 32 ans de travail, Mourad Zemali a précisé que les informations en question sont infondées. «Le gouvernement n'a aucune intention de revoir ces deux critères», a-t-il rétorqué. La révision de ces deux critères ne sont pas la bonne solution pour les difficultés que connaît la Caisse nationale des retraites(CNR). «Les bonnes solutions consistent en la recherche de nouvelles ressources et dans la meilleure gestion. Le gouvernement en est conscient et il est en train de travailler dessus», a noté en outre Zémali. «L'équilibre financier de la CNR passe aussi par le payement régulier des cotisations des travailleurs par les employeurs», a fait observer le conférencier. Il est à noter que la meilleure manière de remédier au déficit de la CNR, de l'avis des experts, est l'encouragement de l'emploi. Il faut qu'il y ait plus d'employés actifs que de retraités. La règle est de cinq employés actifs pour un retraité.