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Quel rôle pour les cliniques privées?
NOUVELLE LOI SUR LA SANTE
Publié dans L'Expression le 05 - 03 - 2019


Il faut un système de santé unique
Les établissements hospitaliers privés (EHP), dont le nombre ne cesse d'augmenter ces dernières années, obéissent à une logique commerciale qui assure leur pérennité.
De 15 établissements de santé privés répartis à l'échelle nationale en 1993, l'Algérie compte aujourd'hui 208 cliniques privées, alors que presque autant sont en cours de réalisation, dont 31 fonctionnelles et 15 autres en chantier pour la seule capitale. L'exercice à titre privé a été consacré par la loi 85-05 du 16 février 1985 tandis que la loi 88-204 du 3 mai 1988 a donné naissance aux cliniques privées, précise à l'APS, le docteur Fawzi Benachenhou, directeur des structures de santé de proximité au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. D'autres textes réglementaires régissent les conditions d'ouverture, d'organisation et de fonctionnement de ces structures, ajoute-t-il, notant que toute clinique fait l'objet d'une visite de «conformité» avant le démarrage de ses activités afin de s'assurer du respect de la réglementation en matière, notamment de la construction, du nombre d'employés et de l'équipement engagés par le promoteur. Ces aspects devant être proportionnels aux disciplines que ce dernier envisage de développer, sachant qu'il est tenu d'offrir les spécialités de base, souligne-t-il. L'évolution de cette activité, devenue une nécessité incontournable, est encouragée afin d'élargir «les offres de soins» aux citoyens, souligne le même responsable, déplorant toutefois, l'absence d'une carte sanitaire de sorte à ce que l'implantation géographique de ces établissements soit la plus équilibrée possible: «Généralement, les EHP sont implantées dans les villes qui sont pourvues de CHU», fait-il remarquer. Néanmoins, ce qui pose un plus sérieux problème, ce sont les diverses infractions à l'éthique médicale, à savoir les erreurs médicales, l'exercice illégal pour les praticiens, ainsi que le non-respect des règles d'hygiène, déplore ce responsable.
Interventions chirurgicales
Soit, autant de motifs justifiant des mesures disciplinaires allant de la mise en demeure à la fermeture provisoire ou définitive de l'établissement, celle-ci ayant, jusque-là, rarement été appliquée afin de «préserver l'investissement consenti», note-t-il. «Lorsqu'un patient décède dans une clinique, que sa famille porte l'affaire devant la justice et que celle-ci prononce une décision de fermeture définitive de la structure, nous l'exécutons», poursuit le même responsable, assurant que la nouvelle loi sanitaire «cadrera davantage» la pratique de ces structures.
En 2018, trois cliniques privées ont fait l'objet de fermeture provisoire au niveau national, pour non-conformité à la réglementation, tandis qu'une 4ème a définitivement fermé ses portes sur demande de son propriétaire. A Alger, l'on dénombre un récent cas de fermeture, à titre conservatoire, à la suite du décès du chanteur connu, survenu début janvier lors d'une intervention chirurgicale. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances et causes de ce décès que des médias ont imputé à une surdose d'anesthésie. «Ce décès a été très médiatisé car concernant un artiste connu, mais nous effectuons régulièrement des visites inopinées et des inspections dans ces établissements, souvent à la suite de plaintes de patients. En cas d'infractions établies, nous envoyons des rapports à la tutelle», explique le docteur Yahia Zeroual, de la direction de la santé et de la population (DSP) d'Alger. Quelques mois plus tôt, c'est la clinique d'accouchement de Dar El-Beida qui avait fait l'objet d'une décision de fermeture provisoire à la suite du décès d'un nourrisson, brûlé par une résistance chauffante. Cette mesure a été ensuite définitive, l'établissement étant vétuste, informe-t-il, faisant savoir que les inspections sont généralement assurées par une vingtaine de praticiens inspecteurs.
Un nombre «insuffisant pour couvrir la totalité des cliniques activant H 24 dans l'Algérois». Outre le non-respect des règles d'hygiène, périodiquement relevé, l'exercice illégal de la profession est une réalité établie dans la majorité des cliniques qui emploient des praticiens exerçant dans le secteur public, en violation de la nouvelle loi sanitaire prévoyant le gel de l'activité complémentaire. «Les textes d'application de cette disposition n'étant toujours pas promulgués, la mesure est difficilement applicable, même si toutes les cliniques en ont été destinataires», souligne le docteur Zeroual, déplorant aussi la difficulté de «prendre des sanctions» à l'encontre des praticiens mis en cause: «Ils doivent soit être pris en flagrant délit d'exercice illégal ou faire l'objet d'une dénonciation écrite de la part d'un patient.»
Des prix totalement libres...
Certains d'entre eux contournent l'interdit en signant le protocole opératoire usant des griffes de leurs collègues recrutés à titre permanent par la clinique, fait-il savoir, se souvenant de situations burlesques où certains praticiens «se sont enfuis en sautant de la fenêtre ou cachés dans les vestiaires» à l'arrivée des inspecteurs. Tout en admettant que ce sont les rémunérations attractives que le secteur public n'offre pas, qui motivent cette pratique, le même responsable plaide pour «un salaire de base fixe et des rémunérations en fonction des actes chirurgicaux».
Les tarifs pratiqués par les cliniques privées «sont totalement libres, chacune d'elle les fixe selon ses propres paramètres, car il s'agit d'une activité libérale», expliquent les représentants du ministère de tutelle, notant que ce département «n'a rien à voir» avec cette question: «Un accouchement par césarienne peut revenir à 120.000 DA dans un EHP et à 70.000 ou 80.000 DA dans une autre», indique le docteur Zeroual. S'il n'est pas évident de connaître la grille des tarifs arrêtée pour les actes chirurgicaux auprès des responsables des cliniques algéroises, ces derniers se contentent d'arguer «des différentes charges» qui leur incombent pour les justifier. Néanmoins, un accord tacite semble exister entre eux quant au seuil des consultations lequel est fixé à 2000 DA. Par ailleurs, la majorité d'entre elles emploie des «cabinards» (privés) qui leur fournissent leurs propres patients évoquant les insuffisances du secteur public. De la sorte, le suivi des malades n'est pas rompu. Le coût de l'opération revient moins cher pour le malade, lorsque le praticien est directement payé par la clinique, explique-t-on au niveau de ces établissements. «Chaque intervention est différente, selon la durée du bloc opératoire et du séjour postopératoire. Nous ignorons combien perçoit le praticien lorsqu'il est directement payé par le malade alors qu'avant, on encaissait la totalité de la facture puis on payait le médecin», explique la gérante d'une clinique à Hydra, s'insurgeant contre le fait que «c'est désormais le médecin qui dicte au malade pour quelle clinique opter».


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