L'élément accablant est le fait que celle-ci ait fait miroiter à ses victimes le fait que son carnet d'adresses est garni de «connaissances». D'évolution en évolution, l'affaire Heddouche n'est pas près d'être close de sitôt. La liste des victimes, ouverte dans le cadre du vaste front d'investigation, continue à s'élargir. Après les ressortissants vivant à l'étranger, les joueurs professionnels de football, la contagion ou encore la grande supercherie, orchestrée au nom de la fausse promotion immobilière fictive portant le nom de Heddouche, a rallié les employés de la Sonelgaz. Ce sont donc 300 cadres et employés de ladite entreprise (Sonelgaz) qui viennent de faire leurs dépositions en s'en remettant aux justiciers, pour avoir été l'objet d'arnaques. Des sources proches du dossier avancent que le compte ne s'arrêtera pas demain. En ce sens, l'on saura que des magistrats et des procureurs sont, eux aussi, tombés dans les filets tendus par le duo Heddouche et son épouse. En attendant, la liste partielle comprend près de 1000 personnes qui ont vite fait de casquer, en versant toutes leurs économies au profit du faux promoteur immobilier. Là, est toute la nouveauté d'une affaire qui continue à dominer les sujets des débats locaux dont «l'ordre du jour» s'est focalisé autour d'une escroquerie commanditée et exécutée par le fugitif Heddouche et son épouse coincée entre les griffes des justiciers à l'occasion d'une enquête ouverte à cet effet. Ainsi donc, un nouveau round d'investigation, ouvert sur tous les fronts, est lancé. D'autant plus que, jusqu'au jour d'hier, l'on saura que le préjudice financier partiel occasionné aux souscripteurs enfle de jour en jour. L'ancien décompte fait état d'un montant de l'ordre de 160 milliards de centimes, extorqué par le promoteur qui s'est évaporé dans la nature. Jusqu'à hier matin, le tribunal d'Oran, le bureau du juge d'instruction en charge du dossier a fait l'objet d'importants bruits de pas des victimes qui affluaient, toutes pour être entendues par le juge d'instruction. Celui-ci continue de récolter et de recueillir quotidiennement les nouvelles révélations et les nouveaux rebondissements accablant, de jour en jour, le promoteur immobilier enfoncé par sa femme qui a jeté son dévolu sur son époux, lui imputant la responsabilité entière d'une telle affaire. Le juge d'instruction quant à lui, a cerné les premiers éléments de l'enquête en la basant sur l'escroquerie dans laquelle on recense plus de 800 victimes. Pour le moment, l'étau se resserre de plus en plus sur l'épouse, étant donné qu'elle a joué un rôle de premier ordre dans une telle gabegie. Sans aucun doute, les justiciers ne chômeront pas en traitant l'affaire dans toutes ses facettes, avant que la chambre d'accusation, instance habilitée à définir avec exactitude la nature des chefs d'inculpation, ne tranche pour remettre ensuite le dossier soit au pôle pénal régional soit au tribunal criminel d'Oran. Pour l'heure, les recherches s'intensifient, alors que l'accusée, (l'«épouse du fuyard), continue à tenter vainement de noyer le poisson dans l'eau.