Les travailleurs de Tosyali ne décolèrent pas «La relation employeur-employé doit reposer sur un respect mutuel et des engagements à tenir», a avancé un inspecteur du travail. Nouvel élément dans le débrayage général observé, une journée par les employés de l'aciérie algéro-turque, Tosyali. Une commission interministérielle, composée des cadres du ministère du Travail et ceux de l'Industrie, est dépêchée, par le pouvoir central, dans la wilaya d'Oran. Cette commission a pour mission principale d'asseoir la raison et le climat de dialogue, en réunissant à la table des négociations les deux parties en conflit depuis plus d'un mois, dont les employés et la direction de l'aciérie Tosyali. De prime abord, les membres de ladite commission se sont fixé un seul ordre du jour pour son séjour à Oran: remettre sur les rails l'usine tout en prenant en compte les versions des parties belligérantes. Les représentants de la partie algérienne n'ont pas courbé l'échine, en avançant avoir pris en compte les incidences de leur action, d'où leur reprise, en fin de semaine passée, du travail. D'autant plus, ont-ils expliqué, qu'ils ont été motivés par l'engagement pris par leur direction quant à la régularisation de leur situation administrative après que celle-ci (l'administration Ndlr) s'est engagée officiellement à répondre favorablement aux revendications avancées par les employés de l'usine. Or, le contraire s'est produit. Des grévistes ont tourné le dos à ces employés en décidant de ne pas titulariser les travailleurs contractuels, d'où l'ire de ces derniers estimant que «leur direction a versé dans l'amalgame tout en les méprisant et bafouant les engagements décidés communément, entre les travailleurs et la direction. Des membres de la délégation interministérielle, faisant quelques aveux à L'Expression, ont, eux aussi, vu d'un mauvais oeil «le désaveu de la partie turque» bafouant les engagements qu'ils ont pris après plusieurs rencontres ayant réuni les représentants des protestataires et la direction de l'usine. «Ce n'est pas du chauvinisme ni du moins un quelconque parti pris; mais la dignité de l'Algérien est à défendre vaille que vaille», dira un responsable de l'inspection régionale du travail. «La relation employeur-employé doit reposer sur un respect mutuel et des engagements à tenir», a-t-il avancé, tout en réitérant les lois contenues dans le Code du travail. Si aucune information n'a échappé notamment sur la rencontre ayant regroupé les membres de la commission interministérielle et la direction de l'aciérie, les employés de cette usine ont, eux, été explicites en s'en remettant aux mains de défenseurs du droit au travail et au droit à la promotion. Ils sont, pour le moment, au plus haut niveau de leur colère.