Sans répit, le premier candidat officiellement déclaré à la prochaine présidentielle, Ali Ghediri, sillonne le pays du nord au sud, d'est en ouest. La destination de Ghediri cette semaine a été la vallée du M'zab où il a reçu un accueil chaleureux. «Notre président a eu un échange franc, direct avec les citoyens qu'il a eu à rencontrer durant son séjour ghardaoui», a affirmé un membre du directoire de campagne. «On a parlé de tout sans complexe et surtout sans démagogie», a ajouté le même responsable. Convaincu que la seule et unique sortie de crise est d'aller vers une élection présidentielle, Ali Ghediri professe cette solution dans toutes les régions du pays qu'il a visitées. C'était le cas d'ailleurs au Grand Sud qu'il a visité en fin avril dernier. En effet, dans une tournée qui l'a mené au Grand sud, Ghediri s'est dit étonné du niveau de conscience politique des citoyens de ces régions déshéritées.«On a eu des échanges très instructifs avec des citoyens qui nous ont dit clairement qu'il va falloir maintenant changer de vision par rapport au Sud. Nous ne sommes plus de simples figurants qui ornent les cartes postales des touristes. Nous aussi nous avons notre mot à dire dans tout ce qui anime la voie politique nationale. Il faut nous écouter», a confié un des membres du staff de Ghediri soulignant que le désir d'en finir avec cette crise est palpable chez les populations, mais pas à n'importe quel prix. Il faut élire un président qui représente réellement les Algériens et auquel ils ont confiance. Le cap donc est d'élire d'abord et avant tout un président. «Nous continuerons à travailler dans cette direction car nous estimons que c'est la seul manière d'éviter le gouffre qui nous guette au lendemain du 9 juillet quand on n'aura ni président ni gouvernement. L'Etat risque de seffondrer», avertit l'entourage de Ali Ghediri. A ce vide constitutionnel viendront se greffer les problèmes économiques qui s'accumulent et dont les conséquences seront très douloureuses au plan social. Ce n'est pas sans raison qu' à quelques jours du mois sacré du Ramadhan, Ali Ghediri a lancé un appel aux commerçants algériens sollicitant «leur bienveillance afin que nos concitoyens puissent accomplir leur devoir du jeûne dans la clémence et la dignité». Il a humblement demandé aux commerçants de veiller, autant que faire se peut, à maintenir les prix accessibles à toutes les bourses et à éviter des hausses excessives et injustifiées. Seule la solidarité légendaire des Algériens peut faire barrage à une sérieuse dégradation de la situation économique en perspective.