les manifestants sont résolus à poursuivre leur mouvement Pour eux, le directeur, qui est accusé aussi d'avoir confisqué le cachet de l'entreprise, doit partir. Ils étaient au moins 1000 travailleurs à avoir organisé une marche, hier, à Constantine. Un dispositif impressionnant a été mis en place par la police et les forces antiémeute. Il s'agit des travailleurs, de la Sonacom qui produit les tracteurs dont le siège est situé à Aïn S'mar. Les manifestants qui se sont dirigés vers le cabinet du wali pour demander son intervention ont été bloqués par la police, mais aucun incident n'a été enregistré. Ils demandent le départ du directeur Djamaâ dans les 24 heures. Ce dernier est accusé de corruption et d'avoir volontairement caché la production algérienne «des tracteurs» au profit de l'importation du même produit de l'Inde et de la Chine. Il s'agit de 5000 tracteurs qui ont été importés. L'un des travailleurs souligne «on n'a pas compris ce gouvernement s'il est pour le développement de l'économie du pays ou contre», il ajoute «d'un côté ils refusent le transfert de la devise en euros et en dollars, mais d'un autre côté la production algérienne est écartée au profit de l'importation». Cette usine que Ali Haddad avait projeté d'acheter est l'une des entreprises les plus importantes en Algérie. Elle est spécialisée dans la fabrication des véhicules industriels (Snvi), entreprise publique économique constituée en société par actions depuis mai 1995, produit et commercialise des véhicules industriels. L'Entreprise nationale de véhicules industriels (Snvi) a pour vocation la conception, la fabrication, la commercialisation et le soutien après-vente d'une importante gamme de produits. Au capital social de 2.200.000.000 DA, détenu en totalité par l'Etat algérien, la Snvi construit des camions et camions-tracteurs, autocars, des autobus, des équipements de carrosserie industrielle et des équipements ferroviaires. C'est entre 2011 et 2015 que la Snvi a changé de statut juridique pour devenir un Groupe industriel composé d'une société mère et de quatre filiales. Suite à la réorganisation du secteur public marchand de l'Etat en date du 23 février 2015, l'EPE Ferrovial et toutes ses participations a été rattachée au Groupe Snvi. Elle emploie 5665 travailleurs. Pour revenir aux manifestants, ils sont résolus à poursuivre leur mouvement et ont décidé, hier, de rester dans la rue faisant du parterre l'endroit qu'ils occuperont, même s'ils doivent rompre le jeûne sur les lieux. Au moment où nous mettons sous presse ils étaient toujours regroupés face à la rue Kennedy, à quelques mètres du cabinet du wali. Pour eux, le directeur qui est accusé aussi d'avoir confisqué le cachet de l'entreprise, doit partir, sans ça ils ne réintégreront pas leurs lieux de travail et promettent de s'organiser pour descendre en force sur Alger.