Le Hirak a donné un nouveau souffle à la justice et une indépendance qui a libéré les magistrats du joug du diktat des sphères mafieuses. Dans son élan de départ, l'appareil judicaire compte actuellement plus de 50 affaires de corruption impliquant d'anciens ministres et de hauts responsables. Le mouvement populaire, a drainé dans son sillage, la chute de figures emblématiques de l'ancien régime. D'aucuns n'auraient pensé que des noms comme Ouyahia, Sellal ou encore Hamel, finiraient dans un temps aussi court, dans la chronique judiciaire. Désormais, l'étau se resserre sur les nébuleuses de concentration des responsables véreux, dans tous les secteurs. C'est précisément ce qui a marqué l'actualité des semaines écoulées où à travers plusieurs wilayas, l'éclatement de scandales, impliquant des élus ou des responsables, est devenu presque quotidien. Les tentacules du monstre qu'est la corruption, se sont déployées au plus profond de l'administration algérienne, et dans le moindres recoins de l'entreprise publique. Du moins, partout où l'ombre du gain facile, se profile. A cet effet, selon plusieurs médias, les enquêtes font état, de préjudices financiers engendrés par des affaires de corruption, ourdies lors de grandes manifestations culturelles, telles que, «L'année de l'Algérie en France», le festival Panafricain, ou Tlemcen, capitale de la culture musulmane», et «Alger, capitale de la culture arabe». Dans le même sillage, le secteur des ressources en eau fut également entaché par une affaire de projets octroyés illégalement, comme cela fut le cas pour le secteur de la santé, où des transactions pour l'importation d'équipement pour la lutte contre le cancer, ont été réalisées en dehors des règles en vigueur. Sans parler des enquêtes diligentées dans le secteur du tourisme et de l'industrie où la majorité des affaires s'articule, autour la dilapidation du foncier, et biens publics. Or, pour les experts, le volume de ces affaires traduites en justice, en si peu temps, a généré la problématique du déficit en moyens humains de magistrats, d'experts financiers, et d'avocats pour affronter une opération d'assainissement aussi intense.