L'objectif tracé par la direction béjaouie en début de saison était l'accession en Ligue 1. Entre-temps, la coupe d'Algérie n'était qu'un bonus. Au bout du compte, l'équipe échoue à accéder en finale de Dame coupe. En engageant le très courtisé coach, Moez Bouakkez, le jeune président du club béjaoui, Belkacem Houassi, voulait faire d'une pierre deux coups Atteindre son objectif d'accession en Ligue 1 et tracer avec le Tunisien un projet à moyen terme. Mais la déception était grande, après avoir échoué dans l'objectif d'accession, avec une peu reluisante 9e place au classement général. Cependant, la saison peut être sauvée. Et de quelle manière! Par une deuxième couronne dans l'histoire du club en coupe d'Algérie. Cela passera par le fait de passer l'écueil du CRB, ce qui ne sera certainement pas un exercice aisé. Le club de Yemma Gouraya est sans compétition depuis plus d'un mois, car n'ayant plus disputé le moindre match officiel depuis la fin du championnat de Ligue 2, achevé le 4 mai dernier, mais cette situation n'a altéré en rien sa détermination à réussir un grand match lors de cette finale et de l'emporter. Les coéquipiers de l'expérimenté Niati, qui seront privés du défenseur Mâmar Youcef, forfait pour blessure, se sont donné autant de chances que leur adversaire belouizdadi, en assurant que «ce sera du 50/50» et que la différence devrait se faire sur des détails. Une confiance en soi qui s'expliquee par le fait que la JSMB a déjà réussi à sortir trois clubs de l'élite pour atteindre le stade final de cette compétition, à savoir l'AS Aïn-M'lila en 16es de finale, puis le Paradou AC en quarts et enfin l'ES Sétif dans le dernier carré. Les Béjaouis espèrent, donc, continuer sur leur lancée et aller jusqu'au bout pour soulever le trophée. Mais cette détermination ne peut cacher les appréhensions de Bouakkez, lequel craint au plus haut point le volet physique. Et c'est ce qui explique le fait qu'il a commencé, avec ses troupes, à préparer ce rendez-vous depuis plusieurs jours déjà, avec deux stages à Ben Aknoune, et ce, malgré les moments difficiles passés, en raison de la crise financière, qui avait conduit le président Houassi à démissionner avant de revenir sur sa décision. Durant ces deux stages, les Béjaouis n'ont réussi à dénicher qu'un seul match amical pour l'équipe, perdu face à la sélection militaire (0-1), faute de sparring-partners. Bouakkez a considéré que cette préparation reste «moindre» par rapport à celle de son adversaire du jour, resté actif jusqu'à il y a une dizaine de jours. Mais cela ne diminuera en rien de la volonté des joueurs, décidés à réitérer l'exploit de 2008, date de la première et seule consécration du club.