des épreuves apparemment abordables... Les sujets de la matinée, ont été à la portée de tous les élèves d'après les témoignages recueillis par ces derniers. Les épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM) ont été entamées durant la journée d'hier, dans tout le pays. Les sujets de la matinée ont été à la portée de tous les élèves d'après les témoignages recueillis par ces derniers. Ils étaient ainsi, nombreux et unanimes à en faire état au niveau de différents centres d'examen de la capitale. Au CEM Mustapha-Cherchali, sis à Bachdjarrah, c'est dans la liesse et l'euphorie que les candidats avaient clôturé les épreuves de la mi-journée. Il n'était que 11h30 du matin lorsque les premiers aspirants au palier du secondaire commençaient à sortir des salles d'examen. Aussitôt sortis du portail de l'établissement, un sourire béat s'affichait sur pratiquement tous les visages des candidats. «C'était très facile, je n'en reviens pas», s'écriait l'un d'eux qui était attendu à la sortie par ses parents. «Le sujet qu'on a eu à traiter en langue arabe était très abordable», a-t-il indiqué avec empressement, ajoutant que «les questions étaient directes et claires». Rappelons que les élèves avaient débuté par l'épreuve de langue arabe avant d'entamer celle de physique. Pour Redouane qui,jusque-là, voyait la physique comme une «bête noire», il est clair que «le sujet était accessible à tous...même pour moi!», a-t-il soutenu avec la même agitation que le premier. Un peu plus loin, les parents d'élèves qui arrivaient en masse sur les lieux, attendaient leurs enfants. Certains angoissés, d'autres plus confiants tentaient de s'enquérir des questions de l'examen. «D'après ce que je vois, les candidats qui viennent de sortir ont l'air plutôt soulagés», fait part une parente d'élève qui tout en parlant ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'oeil furtifs tout autour, attendant de voir sa fille sortir. «Je suis très anxieuse parce que ma fille perd ses moyens très vite à cause du stress», dit-elle sur un ton peu serein. Un père qui patientait près du portail en attendant la fin des épreuves s'est dit quelque peu inquiet, sachant que son fils n'a pas été à fond dans ses révisions. La raison est que la mobilisation citoyenne a profondément impacté le moral des élèves. «Mon fils avait la tête ailleurs et moi aussi je l'avoue», a-t-il poursuivi avec un sourire au coin du visage. Rebondissant sur les propos de ce dernier, un candidat avoue que lui aussi a été quelque peu distrait par les derniers événements: «J'ai vraiment lâché prise ces dernières semaines bien que mes parents soient toujours derrière moi...», soutient-il. Une autre femme se tenant à côté elle, estime que le mouvement populaire aura des retombées plutôt positives sur les résultats, en sachant que «les autorités tentent d'apaiser la tension». Un peu plus loin dans la même localité, au CEM Ibn Thabet, le même enthousiasme a été observé chez les élèves. Une fois les deux épreuves terminées, tous les candidats étaient dehors. Constitués en petits groupes, sujets et brouillons à la main, ils vérifiaient, examinaient, et comparaient de façon minutieuse leurs réponses. Tous sont d'accord, les épreuves de la première journée étaient du gâteau. N'empêche, en dépit de leur soulagement, l'appréhension semble toujours présente chez nombre d'entre eux. Et pour cause, «ce n'est que le début», disent-ils. La matière des mathématiques ou celle de l'anglais constitue assurément une source d'inquiétude. Pendant cette deuxième journée, les candidats auront donc à traiter les sujets des mathématiques, histoire et géographie dans la matinée, ainsi que l'anglais dans l'après-midi. Du côté organisationnel, aucun incident majeur n'a été signalé. Les épreuves se sont déroulées dans le calme. Pour parer à toute éventualité de fuite de sujets, des brouilleurs et des caméras de surveillance ont été, comme promis installés au sein de tous les centres d'examen. Avant d'entrer en salle, les élèves ont été priés de poser leurs sacs et tout appareil technologique respectifs à l'entrée des établissements et ce, jusqu'à la fin des épreuves. Les éléments des forces de l'ordre ont été mobilisés à l'intérieur comme à l'extérieur pour renforcer la surveillance.