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Une chance pour la paix
Journée mondiale de la culture Africaine
Publié dans L'Expression le 21 - 01 - 2021


Par Lyazid Benhami *
En 2019, l'Unesco a proclamé le 24 janvier comme Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante. Cette décision de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture avait été prise lors de la 40e session de sa plus haute instance, la Conférence générale qui tous les deux ans rassemble les 193 Etats-membres pour fixer l'orientation de l'Unesco. Le choix de la date était une référence directe à la «Charte de la renaissance culturelle africaine» adoptée le 24 janvier 2006 à Khartoum, au Soudan, par les chefs d'Etat de l'Union africaine. Ils avaient voulu par cet acte fondateur faire de la culture africaine un vecteur privilégié dans le dialogue entre les pays africains et le reste du monde. La décision de l'Unesco était aussi l'aboutissement du long et patient travail mené par John Ayité Dossavi. Ce journaliste et acteur culturel originaire du Togo a créé en novembre 2007 le réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels (Rapec). Il a ainsi apporté une vision essentielle au succès du projet, à savoir placer la culture africaine au coeur d'une mécanique de développement économique, permettant de renouer efficacement les liens entre tous les Etats africains. Les nombreux forums de réflexion qu'il a animés, notamment en 2008 à l'Unesco, en 2009 à Cotonou, en 2011 à Marrakech et à Lomé, ont porté leurs fruits pour aboutir à la naissance en 2014 de la Jmca, adoptée et proclamée comme Journée mondiale par l'Unesco. A chaque 24 janvier, la culture africaine sera désormais à l'honneur dans le monde entier et marquée par l'organisation d'expositions, de concerts et de beaucoup d'autres événements culturels.
Renaissance culturelle
Il est temps que l'Algérie participe à ce grand mouvement et fasse ainsi son retour sur la scène culturelle africaine (voir encadré).
La Jmca est l'outil du dialogue entre les peuples. Cette journée célèbre les nombreuses cultures vivantes du continent africain et des diasporas africaines dans le monde entier. L'histoire récente nous rappelle que la quête identitaire et culturelle révèle parfois des puits d'ignorance et est source d'interprétations erronées.
La culture africaine, avec ses riches pratiques, ses us et coutumes, a ses propres codes; les connaître et les promouvoir est indispensable à notre époque où la communication est mondialisée. Toutes les cultures doivent être reconnues d'abord dans leurs pays d'origine puis dans le monde entier. Celles de l'Afrique, berceau de l'humanité, doivent inspirer et stimuler la créativité à l'échelle de la planète. Elles doivent tenir leur rang, à un moment où la paix et le dialogue sont ressentis comme particulièrement indispensables.
Faisons de chaque 24 janvier un moment privilégié pour l'écoute de l'Autre et l'échange, un moment de paix. Un chêne bien enraciné se développe harmonieusement au milieu des autres arbres!
La Renaissance culturelle. Nous n'avons pas besoin d'insister beaucoup sur la richesse et la diversité de l'histoire et de la culture africaines: les gravures rupestres du Tassili, les pyramides d'Egypte, l'Empire éthiopien, l'épopée du roi Kanga Moussa, l'Empire Songhaï au Niger, les cités-Etats et les royaumes de Kano, Kanem-Bornou ou Oyo. Les patrimoines bâtis et immatériels de tous les pays, les exceptionnels héritages des peuples Dogons au Mali ou Berbères en Afrique du Nord, sont des témoignages culturels exceptionnels.
Si les dirigeants africains s'y mettaient
L'art africain a influencé beaucoup de courants artistiques à travers le monde. Il a inspiré Kandinsky et Picasso, libéré l'imaginaire et décuplé les capacités de création de milliers d'artistes.
Il a permis l'émergence d'artistes d'art contemporain de renommée internationale, comme l'artiste togolais El Anatsui qui laissa au Sommet de la Terre de Rio en 1992 sa sculpture monumentale «Erosion», sans oublier Jean-Michel Basquiat, le pionnier de la mouvance underground à New York. La culture, levier de développement économique. L'originalité de la démarche qui a conduit à la Jmca est la façon de lier intimement la culture au développement économique, et, en cette période, à un développement économique «durable». John Ayité Dossavi a souvent souligné cet enchaînement. La culture est une manière d'exprimer le dynamisme de l'Afrique et l'énergie vitale de ses peuples. Si les dirigeants africains créent des conditions favorables au développement de ce bouillonnement culturel, alors, estime-t-il, elle pourra être un important levier économique. «On sait ce que Nollywood et la musique nigériane rapportent aujourd'hui à ce pays en termes de visibilité, de ressources et de respectabilité», a-t-il dit. «Ce n'est pas seulement notre sous-sol qui doit être une source de revenus; nous devons nous tourner également vers les industries culturelles. Il faut faire en sorte que la culture soit reconnue comme une activité économique à part entière sur le continent». Le développement de projets culturels favorise de facto l'essor de l'industrie touristique. L'investissement culturel devient ainsi productif d'emplois et de valeur ajoutée. Développement économique durable, paix et dialogue entre les peuples du monde, voici les grands axes de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, journée du vivre ensemble mondial.
À quand le retour de l'Algérie sur la scène culturelle africaine?
Les Algériens plus que d'autres devraient accueillir cette Journée mondiale de la culture africaine avec enthousiasme. pendant cette révolution du sourire qu'est le Hirak, le peuple revendique son lien profond à son histoire et à sa culture millénaires. La culture méditerranéenne et africaine est assumée pleinement.
Le Nouvel An berbère, Yennayer, est désormais célébré dans de nombreux pays, et même les institutions algériennes essaient tant bien que mal d'être également au rendez-vous. Sans énumérer et évoquer les potentiels culturels et patrimoniaux grandioses algériens, nous constatons l'émergence d'artistes produisant un travail prolifique et prometteur, notamment les artistes du Hirak qui immortalisent les moments de liesse du peuple. Ce peuple qui veut se réapproprier son histoire et sa culture. On ne peut qu'être subjugué par les oeuvres de Moho Sahraoui et par celles du talentueux Anouar Boudia. L'art contemporain algérien a entamé lui aussi sa révolution. L'Algérie africaine renaît. Libérons les esprits, laissons cours à la créativité, telle est aussi la symbolique de cette journée.
L'Algérie fut dans le passé au centre de la promotion culturelle en Afrique. On se souvient du 1er Festival panafricain d'Alger en 1969 et puis du second en 2009. À quand le prochain, organisé autour de la Journée mondiale de la culture africaine, qui consacrera le retour tant souhaité de l'Algérie sur la scène culturelle africaine? Prenons le pari d'un rendez-vous pour2022 et, en attendant, célébrons l'Afrique le 24 janvier prochain.
*Vice-président du Comité de mobilisation de la Jmca & Fondateur de Mulan Road, agence de communication.


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