Le Spoutnik V «Made in bladi» sur la rampe de lancement! Leschoses semblent s'accélérer pour la fabrication du vaccin russe anti-Covid-19 en Algérie. C'est du moins ce que laisse entendre la dernière sortie du ministre de l'Industrie pharmaceutique. En effet, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed a accordé, jeudi dernier, un entretien à la chaîne de télévision russe RT Arabic. Lors de cette interview, le ministre a fait part de la volonté des deux parties, russe et algérienne, de concrétiser au plus vite ce dossier. D'ailleurs, il révèle que la société Gamaleya, qui a développé cet antidote contre le coronavirus, a déjà remis à l'Algérie la fiche technique du Spoutnik V ainsi que la liste des équipements à acquérir. «L'Algérie a reçu la fiche technique des équipements nécessaires au processus de fabrication du vaccin», a fait savoir Lotfi Benbahmed. Mieux encore, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a assuré que les Russes allaient donner un accès illimité à l'Algérie pour tous les «secrets» de ce vaccin. «Lors de la dernière réunion avec la partie russe, il a été convenu d'accorder l'accès à l'Algérie à une plate-forme spéciale qui regroupe toutes les données qui concernent ce vaccin», a-t-il soutenu précisant, toutefois, que les négociations étaient encore en cours. «Elles sont sur la bonne voie», a-t-il rétorqué soulignant que cela devrait se concrétiser très prochainement. Surtout que, toujours selon lui, l'Algérie a commencé à lister les équipements dont elle dispose ainsi que ceux qu'elle doit acquérir afin que le vaccin russe prenne l'accent... algérien! «La liste qui nous a été fournie c'est pour apprendre davantage à propos des caractéristiques techniques du vaccin Spoutnik v et définir ainsi nos besoins en matière d'équipements de fabrication», a-t-il précisé. Nous sommes donc dans l'une des ultimes étapes afin que ce rêve puisse se concrétiser. La balle semble être entre les mains des autorités pourvu qu'on ait les moyens humains et matériels afin de réussir ce grand défi. C'est à cela que sert cette «revue d'effectifs» entamée par l'Algérie qui après avoir reçu les fiches techniques, sait désormais à quoi s'attendre. Lotfi Benbahmed s'est, lui, montré très rassurant sur la question. Il indique, à ce propos, que Saidal chargé par le gouvernement de suivre le projet, travaille d'arrache-pied pour entamer au plus vite la production. Au passage, il garantit que ce groupe public avait les moyens de mettre sur orbite le Spoutnik V «Made in bladi». «Il dispose d'une grande expérience ainsi que des moyens techniques qui lui permettent de produire des vaccins», a-t-il répliqué avec beaucoup d'optimisme. L'espoir de voir la mention «fabriqué en Algérie» sur le contenant du vaccin est-il donc permis? Oui, au vu de la volonté affichée par les autorités russes. À maintes reprises, l'ambassadeur russe en Algérie, Igor Beliaev, a affirmé que son pays était prêt à aller vers un vrai transfert de technologie dans la fabrication. Il ne cesse de le répéter à chacune de ses sorties publiques. Il a même insisté à plusieurs reprises sur le sujet, ce qui montre une volonté réelle du pays de Poutine de faire de l'Algérie une «base arrière» pour la production de son remède contre cet ennemi invisible qui a perturbé la planète entière. Mieux encore, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a, il y a quelques jours, «avoué» que l'Algérie réfléchissait à fabriquer, elle-même, la matière première de ce vaccin. Il ne s'agira pas d'une simple mise en bouteille, maïs d'un vrai processus de fabrication que souhaitent les autorités algériennes. Cela bien évidemment avec la bénédiction du Kremlin...