Le dernier pylône, sur les 313 prévus, dans le cadre du projet de réalisation d'une ligne très haute tension à THT, de 220 KV, a été enfin posé par l'entreprise Kahrakib, au niveau du village Tissekimin, à Semaoun. C'est ce qu'a confirmé un communiqué de la cellule de communication de la wilaya de Bejaia. Ce projet qui a été bloqué et retardé pendant 17 années, à cause d'oppositions des citoyens est d'une importance capitale de par ce qu'il induira en matière de sécurisation de l'alimentation en énergie électrique de notre wilaya. Les grands projets du secteur de l'énergie ont connu, sur le terrain, des situations de blocage, qui ont longtemps entravé l'avancement des travaux. L'opposition de certains propriétaires au passage, sur leur terrain, de ces infrastructures a été dure à lever à Béjaïa. Ces oppositions, qui sont au demeurant légion, ont impacté durement de nombreux projets d'utilité publique. Que ce soit en matière d'alimentation en eau potable qu'en renforcement énergétique, le problème est toujours le même. La ligne THT de 220 KV qui relie Bouira à El Kseur, est restée, dans un premier temps suspendue au niveau de la commune de Tinebdar, avant que les oppositions ne soient levées. Mais à Semaoun, cela a pris plus de temps pour que le dernier pylône électrique soit planté afin que cette ligne, importante pour la sécurisation de l'alimentation en énergie électrique de la wilaya, puisse enfin être mise en service. En matière de raccordement en gaz de ville, le même phénomène apparaît, comme par enchantement. L'on se souvient des retards accusés dans la réalisation du projet de réhabilitation du gazoduc de 20 pouces, qui attendait depuis plus de 15 ans son lancement. Il en va de même pour les travaux de réalisation du gazoduc 16 pouces qui relie Béjaïa à Tizi Ouzou, entre Tifra et Fréha, sur 17 km, qui n'ont été lancés qu'après la levée des oppositions dressées sur son tracé. Les oppositions citoyennes, dont certaines n'ont aucun fondement, ont longtemps freiné l'avancement de nombreux projets d'utilité publique. La wilaya de Béjaïa, qui a bénéficié de nombreuses dotations, n'arrive pas à concrétiser, sur le terrain, ces projets, dont certains datent des années 2000. À qui la faute? Le caractère familial et privé de la majorité du foncier de la wilaya est, à ce titre, le premier facteur. Mais l'absence de concertation des différentes parties élues ou administratives, qui se plaisent dans l'inaction, a aggravé la situation. Dès qu'il y a opposition, l'on cesse les travaux, au lieu de se rapprocher des opposants et engager avec eux un dialogue franc et sincère, à même de dénouer la difficulté et permettre la relance des projets à l'arrêt. Mais tout cela est une autre histoire, celle d'un choix judicieux de véritables représentants à même d'assurer un développement durable.