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«Qu'est-ce que véritablement une famille?»
«Un fils» à l'Institut français d'Alger
Publié dans L'Expression le 04 - 04 - 2021

Nous sommes en 2011. Farès et Meriem forment avec Aziz, leur fils de 9 ans, une famille tunisienne moderne issue d'un milieu privilégié. Suite à une promotion de Meriem, le couple décide de partir en virée dans le sud de la Tunisie pour se changer les idées, leur voiture est prise pour cible par un groupe terroriste et le jeune garçon est grièvement blessé..S'enchaineront les surprises et rebondissements à la pelle.
Film à plusieurs thèmes
Le réalisateur balaie d'un revers de la main les écueils de l'invraisemblable pour accéder le plus souvent au juste rythme de la narration grâce à un scénario tellement bien écrit que l'on n'a pas trop le choix au doute bien que ça parait parfois tiré par les cheveux. Le scénario qui, faut- il le noter, a été réécrit 23 fois, donne la part belle à plusieurs thèmes sous-jacents dans cette histoire à suspense qui gagne à tenir en haleine le spectateur. Avec un acteur comme Sami Bouajila qui n'est plus à présenter ou encore, Najla Ben Abdallah, le duo de personnages est plus qu'abouti et les jeux d'acteurs sont remplis à la perfection. Beaucoup oublient d'ailleurs, que Sami Bouajila est originaire de Tunisie et ce rôle dans la peau de cet homme ayant fait ses études en France avant de retourner en Tunisie lui va comme un gant. Si le film aborde l'amour que portent des parents à leurs enfants, en général, il questionne en particulier le degré de cet amour, surtout lorsqu'il vient d'être ébranlé par un événement des plus inattendus, cette chose qui vient casser le noeud ombilical qui liait cet homme à cette femme, à savoir quand le père apprend que le petit n'est pas son fils biologique. Outre cette problématique qui est posée avec équité dans ce film, la question de l'émancipation de la femme, mais celle du père est aussi remise ne cause, celle du trafic d'organes et l'impossibilité d'en recevoir de la part d'un anonyme comme cela est dicté dans la religion musulmane est également posée.
Un Sami Bouajila fidèle à lui-même
Le film évite le jugement plat et catégorique sans pour autant ouvrir des brèches légitimes pour comprendre l'époque dans laquelle nous vivons actuellement. La modernité est l'essence même de ses questionnements, comme il en a fait allusion lors du débat en visioconférence qui s'est tenu suite à la projection du film à l'Institut français d'Alger, la semaine dernière. Un débat qui a été modéré par Malika Laichour Romane, réalisatrice et productrice de cinéma, ayant eu Mehdi Barsaoui, comme «élevé» à la résidence d'écriture de scénario, à Midi talents, il y a quelques années. Un bonheur sans doute de retrouver le jeune scénariste devenu réalisateur confirmé quelques années plus tard, d'autant que le film a bénéficié de plusieurs récompenses dont le Prix du meilleur acteur masculin à la Mostra de Venise en 2019 et le César du meilleur acteur pour Sami Bouajila cette année.
Un acteur qui parvient toujours avec art et simplicité à incarner des rôles tout en sobriété. Sa comparse dans le film n'est pas en reste. Cette production franco-tuniso-qatarie- libanaise ne finit pas de faire parler d'elle. En effet, Mehdi Bersaoui avait déjà réalisé un premier court métrage en 2013 suite à sa première résidence à Midi talents d'abord en 2005. Apres la réécriture de ce film en 2015, «Un fils» sort donc en 2019 et lui a valu plusieurs prix. «Je garde d'excellents souvenirs de Midi talents tant sur le plan professionnel qu'humain J'ai eu beaucoup de chance d'avoir été très bien encadré», dira Mehdi Barsaoui en préambule du débat. À propos du film, le réalisateur dira être issu d'une famille recomposée et de confier:
«Depuis ma plus tendre enfance j'ai questionné les liens qui unissent les membres d'une famille. Qu'est-ce qu'une famille finalement? Qu'est-ce qu'avoir un père? Qu'est-ce qu'avoir une
mère? Qu'est-ce qu'avoir des frères? Qu'est-ce qui lie les membres d'une famille? Est-ce biologique? Est-ce que c'est génétique ou est-ce que tout l'amour qu'on peut porter à ses enfants ou aux membres de sa famille?. C'est cette première question qui est venue nourrir un peu le film. Aussi, la société dans laquelle je vis est ma première source d'inspiration dans le sens où je suis né à Tunis, j'a grandi en Tunisie et fait mes études là-bas. Je suis un produit cent pour cent tunisien. En 2011 j'étais à Tunis et j'ai vécu le soulèvement. Parler de ce qui s'est passé directement ne m'intéressait pas franchement. Ce qui m'intéressait étaient les répercussions de la vie politique, de l'actualité environnante sur la vie d'une famille a priori normale. Beaucoup de questions vont souvent nourrir le scénario du film».
De la modernité et la société tunisienne
Et d'ajouter: «Je voulais parler de tout ces destins brisés de tous ces Subsahariens qui se sont retrouvés au mauvais endroit lors de la guerre en Libye, un peu comme cette famille...» Concernant le scénario d'Un fils, le réalisateur avouera que cela a «été long, difficile, perturbant, angoissant, j'ai eu mon lot de nuits blanches et de remises en question. Mais ce qui s'est imposé tout de suite c'est l'axe et la trajectoire narrative de ces deux personnages. Il s'agissait d'une famille, d'un attentat, d'une non-paternité, d'une remise en question et tous les points de bascule étaient présents dés le départ. Il fallait qu'il y ait cette vraisemblance. À Midi talents on nous a toujours parlé du vecteur. Penser au vecteur qui porte le film et se poser toujours la question sur sa présence à chaque fois qu'on a un problème et si on a une réponse par rapport à notre vecteur cela veut dire que cette situation a sa place dans le scénario et comme c'est un scénario à strates, il y a bien sûr, les deux principaux personnages et les aventures qu'ils vivent, mais il y a aussi le contexte, le tableau clinique de l'enfant, le cadre politique... À chaque version du film, j'attaquais un chapitre....ça a été un travail de longue haleine» achèvera t-il d'expliquer.


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