Il n'est un secret pour personne: l'équipe phare de l'est de la wilaya d'Oran, l'Olympique Arzew, est dans l'impasse. Rude est la mission l'attendant dans les prochaines journées. Sa situation est d'autant plus fragile qu'elle encourt les désavantages causés par ses faibles prestations au fur et à mesure de l'évolution du championnat de la Ligue2. Ses chances quant à se maintenir dans la Ligue 2 s'amenuisent de jour en jour. Et pour cause, le club souffre d'inextricables problèmes financiers. Cette situation a démotivé plus d'un joueur à boycotter le déplacement d'Aïn Témouchent. Et ce n'est pas tout. La rencontre n'a finalement pas eu lieu pour une histoire d'analyses liées à la Covid-19. Des responsables de la direction de l'Olympique Arzew indiquent que «les joueurs et les membres des différents staffs ont bel et bien effectué les analyses en question, rendus obligatoires par les instances footballistiques avant chaque rencontre, sauf que les documents présentés comportaient seulement le cachet rond de la clinique concernée». Jusque-là tout va bien, avant que l'on relève que les mêmes documents n'étaient pas estampillés par «la griffe du médecin censé viser les résultats des analyses». Tel un couperet, la décision tombe sur le champ; le commissaire au match a refusé le déroulement de la partie, ce qui devrait valoir à l'OMA de la perdre sur tapis vert en vertu de la réglementation. Et même si la direction oranaise compte défendre sa cause revendiquant la reprogrammation du match. Celle-ci estime que «le problème ne se résume pas dans cette affaire des analyses». «Le mal est plutôt plus profond», a-t-on ajouté. L'attitude des joueurs, ayant boudé la dernière séance d'entraînement précédant le déplacement d'Aïn Témouchent avant de boycotter carrément ce match, atteste bel et bien que le malaise règne en maître des lieux dans cette formation. Ainsi, les joueurs n'ayant pas encaissé leur dû ont opté pour la paralysie du club tout en revendiquant leurs droits. Selon les mêmes sources, ils envisagent de recourir aux autorités locales pour leur exposer leurs interminables problèmes financiers. Cela se passe au moment où les comptes du club, sont toujours bloqués, compliquant davantage les affaires des dirigeants de la société sportive par actions (SSPA) que préside Abdelkader Grine. Le nouvel entraîneur de l'équipe, Aïssa Kinane, qui devait diriger sa première rencontre avec l'OMA du banc de touche contre le CR Témouchent, a affirmé qu'il se retrouvait déjà dans l'embarras. «J'ai beaucoup tablé sur la victoire lors du précédent match en championnat, afin d'enclencher un nouveau départ, mais voilà que l'équipe retourne à la case de départ», a-t-il déclaré expliquant qu' «au train où vont les choses, arriver à se maintenir en Ligue 2 serait un véritable exploit». La même source fera savoir que «l'avenir de l'OMA, dans le deuxième palier, se présente sous de mauvais auspices», ajoutant que pour l'actuel exercice, elles seront quatre formations de chaque groupe à rétrograder en fin de saison». «Cela rendrait plus délicate la lutte au maintien», s'inquiète-t-il d'ores et déjà.