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Les milliards de la mendicité
Une organisation criminelle exploite les migrants nigériens
Publié dans L'Expression le 23 - 05 - 2021

La mendicité sur la voie publique pratiquée par des femmes nigériennes accompagnées de leurs enfants en bas âge fait désormais partie du décor quotidien de la totalité des villes du pays, quelles que soient leurs tailles. Le phénomène a pris une telle ampleur qu'une intervention de l'Etat devient plus qu'urgente pour y mettre un terme, estiment beaucoup de citoyens, très incommodés par l'image détestable que dégagent leurs quartiers, «pris d'assaut» par des dizaines de mendiants. L'agacement des Algériens est d'autant plus compréhensible que le doute est permis quant à la destination que prend leur générosité. En effet, il est établi que l'argent des Algériens ne sert pas prioritairement à assurer la subsistance quotidienne de ces dizaines de milliers de mendiants disséminés à travers tout le territoire national. Des enquêtes initiées par des services spécialisés ont démontré que la globalité des sommes collectées par chaque groupe de mendiants n'est pas dépensée sur place. Les mendiants payent le prix de leur voyage du Niger vers l'Algérie en reversant le fruit de leur mendicité à une organisation de passeurs établie dans leur pays d'origine et qui dispose de «représentants» en Algérie. Plusieurs arrestations d'individus spécialisés dans le transport de migrants confirment l'existence d'une filière criminelle qui se nourrit de l'activité de mendicité qui relève vraisemblablement d'une tradition séculaire propre à une tribu nigérienne, comme cela existe dans toutes les sociétés à travers le monde. La spécificité de cette pratique en Algérie est qu'elle est directement liée à un réseau de traite des personnes. En somme, les mendiants nigériens sont les premières victimes des criminels. Ces derniers les arrachent à leur terre natale, les transportent par-delà le dangereux désert algérien, pour les déposer dans toutes les villes des Hauts-Plateaux et du Nord du pays. La traversée qu'on leur fait faire n'est pas, offerte. Une «dîme» leur est exigée en contrepartie de ce «service». Ainsi, chaque famille, chaque groupe est «racketté» par cette organisation.
Le «ruissellement» aidant, puisque ce sont des milliers de groupes de mendiants qui sont mis à profit à travers tout le pays, les sommes récoltées au quotidien peuvent atteindre des chiffres astronomiques. Une partie de tout cet argent est blanchie localement avec des complicités internes, une autre est convertie en euros ou en dollars avant de quitter clandestinement le territoire national à destination des chefs de l'organisation au Niger. Lesquels ont des connexions très sérieuses avec le trafic de drogue et le terrorisme. Les ramifications de cette filière, encore insoupçonnables et dont on devine l'immensité, s'étendent jusqu'à des relais médiatiques en Europe, en sus de liens avec des ONG «droits-de-l'hommiste». La machine de ces deux «alliés» des trafiquants d'être humains se met en branle à chaque annonce algérienne de reconduite à la frontière de migrants africains. Les accusations de maltraitance de migrants, de racisme et d'actes inhumains sont proférées par des ONG et largement relayées par des médias qui trouvent un écho dans l'opinion nationale.
Celle-ci s'émeut de la situation des mendiants nigériens. L'objectif des campagnes orchestrées contre l'Algérie est, bien entendu, la cessation des reconduites à la frontière. Il faut savoir, à ce propos, qu'une opération de ce genre, exclusivement confiée au Croissant-Rouge algérien, suppose le regroupement de l'ensemble des mendiants dans des centres de vacances à travers le pays, comme phase transitoire avant leur transport à la frontière algéro-nigérienne avec l'accord des autorités de ce pays. Lors de cette opération, les réseaux criminels perdent des milliards de centimes. D'où l'entrée en lice de la machine médiatique pour faire pression sur l'Algérie afin qu'elle stoppe le processus.
Cette catégorie de «migrants» est la seule prioritairement concernée par des actions d'envergure de reconduite à la frontière. Les immigrants présents en Algérie, qui viennent de 42 pays africains font certes, l'objet d'interpellations par les services de police et sont confrontés à des poursuites judiciaires, à l'image de tous les clandestins dans le monde entier. Mais force est de constater, au regard de ce qu'on voit sur le terrain, que l'application de la réglementation en la matière n'est pas stricte. Des milliers de Subsahariens sont recrutés par de petites entreprises du bâtiment ou des agriculteurs, avec des niveaux de salaires journaliers de plus de 2000 DA, donc au-dessus du Snmg. Cette catégorie d'immigrants bien que clandestine n'est pas liée au crime organisé, au contraire des mendiants nigériens.


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