Le centre de formation professionnelle de la ville d'Azeffoun est actuellement en grève illimitée, selon les représentants des travailleurs et des enseignants. Une grève qui paralyse le fonctionnement de l'établissement à tous les niveaux depuis plusieurs jours et qui risque de durer dans le temps. En fait, ces derniers reprochent à la direction de la formation professionnelle de vouloir leur imposer un nouveau directeur à la place du responsable actuellement en fonction. Après de nombreuses sollicitations pour arrêter la procédure de transfert du directeur, la tutelle ne semble pas répondre favorablement, d'où donc, ajoutent-ils, le recours à une grève illimitée. En effet, dans une déclaration dont nous détenons une copie, les représentants des travailleurs de cet établissement ont déjà observé une journée de grève pour exprimer leur mécontentement de la décision de permutation des deux directeurs des centres de formation professionnelle d'Azeffoun et Aït Chaffa. Les travailleurs ont, en effet, réclamé l'annulation pure et simple de cette décision et la venue du responsable du secteur dans la wilaya sur les lieux, pour constater de visu d'autres problèmes. Aussi, après une réunion qui a regroupé tous les organes concernés et les représentants des travailleurs, ces derniers ont décidé de reprendre le travail mais à la condition d'annuler la permutation des deux responsables des deux établissements. Mais, après une semaine de travail, les travailleurs, ajoutent leurs représentants dans une autre déclaration, ont constaté que le nouveau directeur s'est présenté dans l'établissement. Ainsi, dans l'après-midi, une assemblée générale des travailleurs a été organisée en urgence pour décider des actions à entreprendre face à cette situation. A la fin de la réunion, les travailleurs ont décidé d'entamer un autre mouvement de grève illimitée jusqu'à la satisfaction de leur revendication. Ces derniers précisent dans leur déclaration que «les travailleurs désavouent les deux directeurs et réitèrent leur attachement à la demande d'envoi d'un nouveau chef d'établissement». Par ailleurs, dans une déclaration datant du 17 mai 2021, ces derniers dénoncent les harcèlements subis par les travailleurs à l'intérieur de l'établissement et dans la place publique. En effet, les travailleurs sont menacés de poursuites judiciaires, la remise en cause de leur assiduité, une commission d'enquête remettant en cause le travail de l'ancien directeur et ses collaborateurs, agression d'un travailleur en présence de son conjoint et menace de dépôt de plainte contre la section syndicale qui a toujours répondu à tous les appels pour la concertation soit avec l'administration soit avec les différentes autres organisations syndicales.