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Le cheval de Troie idéologique
Une réussite économique scellera l'avenir de l'Algérie
Publié dans L'Expression le 25 - 05 - 2021

Le principal défi qui attend la prochaine équipe gouvernementale est prioritairement économique et social. Les questions sociétales, culturelles peuvent attendre. Ce sera à celui qui placera l'Algérie sur les rails du développement économique, de fixer le cap idéologique futur. C'est ainsi que se présente l'équation politique de l'heure. Pressé par une crise sanitaire, doublée d'une crise économique qui s'annonce très difficile, l'Exécutif qui sortira des prochaines élections législatives n'aura pas le luxe d'une période de grâce auprès des Algériens.
Cela peut renvoyer à la difficulté de la mission qui attend la prochaine équipe, sauf que cette perspective n'est pas une fatalité. De très nombreux observateurs attestent, en effet, du formidable potentiel de l'économie nationale. Celle-ci peut rebondir très vite, atteindre des niveaux de croissance à deux chiffres en l'espace de quelques années seulement. Grâce à une infrastructure de base en bon état, une jeunesse bien formée, un coût du travail et d'énergie, parmi les plus bas au monde, des ressources minières en abondance, un positionnement stratégique idéal et des finances saines en raison de réserves de change appréciables, associées à un endettement extérieur dérisoire, l'Algérie dispose de tous les atouts possibles et imaginables pour réaliser un saut extraordinaire.
Ce qui empêche le pays de s'émanciper économiquement, ce sont les lourdes règles bureaucratiques, la pénalisation de l'acte de gestion et une législation d'un autre temps qui n'autorise aucune liberté d'entreprendre, à proprement parler. Les nombreuses incitations contenues dans les lois de finances successives butent devant une réalité réglementaire qui les rend caduques. Les acteurs économiques nationaux crient à qui veut les entendre leur détresse face à une administration totalement fermée à toute initiative qui ne cadre pas avec des textes «répressifs». Bref, nous sommes arrivés, en Algérie, à une situation ubuesque où le plus important acteur économique est un bureaucrate, qui ne jure que par une législation passée de mode. Il suffira au prochain Premier ministre ou chef de gouvernement de simplifier au maximum l'acte d'investir, de limiter l'intervention de l'administration en déréglementant la sphère économique et financière, de bannir le système des autorisations, bref en débureaucratisant largement l'économie pour que les énergies se libèrent. Cela sans se départir du rôle social de l'Etat. Il est tout à fait possible de maintenir les subventions, tout en libérant entièrement les initiatives. Cette action suppose un véritable courage politique, car il faudra abattre le mur de la bureaucratie. C'est un risque calculé, puisqu'au final, la vague économique emportera toutes les hésitations sur son passage. La formidable dynamique qui naîtra d'une décision «brutale» de dé-bureaucratisation permettra l'émergence d'une économie productive, tournée vers les exportations. Les incitations gouvernementales auront du sens et les projets d'investissement n'iront pas dormir dans les tiroirs des commissions interministérielles.
Le Premier ministre ou chef du gouvernement qui aura le courage d'éloigner l'administration, de l'économie gagnera à tous les coups et sa popularité n'en sera que plus importante. Pareil scénario a déjà été
observé dans de nombreux pays, dont l'Histoire politico-économique est comparable à celle de l'Algérie. Les anciennes Républiques d'Europe de l'Est, les pays d'Asie comme l'Indonésie ou la Malaisie et plus récemment la Turquie, sont autant d'exemples d'un tournant «brutal», mais bénéfique à l'économie du pays.
Il reste que l'économie n'est pas l'alpha et l'omega dans la vie d'une nation. Et toute majorité politique véhicule un projet de société et une idéologie. Aussi, l'Exécutif qui saura séduire les Algériens avec un rebond économique, pourra ensuite engager des réformes sociétales profondes. Il sera ensuite très difficile de recadrer une politique qui rattachera le pays à un ensemble civilisationnel qui n'est pas forcément celui escompté par la société. En Algérie, où la question du projet de société n'est pas définitivement tranchée, force est d'admettre que le Premier ministre qui réussira la transformation économique de la nation, lui imprimera son propre projet de société. L'économie est, dans ce cas de figure, le cheval de Troie de l'idéologie...


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