L'Expression: Arrivez-vous à gérer convenablement les finances de votre campagne électorale? Djillali Mohamed Mesli: J'ai découvert que la pratique politique ne requiert pas de grandes ressources financières. Je ne pense pas que, soumettre son programme électoral et politique aux citoyens, demande d'engager de grandes finances. Du moment que le politicien daigne bien descendre sur le terrain, et expliquer sa vision du changement aux citoyens, les moyens ne sont plus importants. Pourquoi avez-vous choisi de vous porter candidat au sein d'une liste indépendante et non au sein d'un parti politique? Mon choix de me porter candidat au sein d'une liste indépendante est motivé par le refus des partis politiques, les idées novatrices et créatives. Ils empêchent toute émergence, renouveau ou idées nouvelles, qu'ils n'arrivent pas à assimiler. En plus, il est clair que le paysage politique national n'arrive toujours pas à renouveler son discours politique ni à s'adapter aux nouvelles donnes ni à produire des idées à la hauteur des attentes de la société algérienne. Cela, en plus du fait que l'expérience d'une bataille électorale au sein d'une liste indépendante, m'offre de nouvelles perspectives dans l'avenir. Comment évaluez-vous cette première étape de la campagne?Et pensez-vous que vous avez des chances de glaner des sièges? On ne peut pas, à ce stade de la campagne, donner une évaluation exhaustive de l'opération. Néanmoins, avec la fin de cette première semaine, nous constatons que les choses se déroulent bien et normalement. Le travail de proximité avance bien également, sans grandes contraintes. Nous avons constaté une certaine disposition du citoyen de la périphérie ou de la ville, à la discussion et au débat autour des problèmes de la société et du pays, en général. Par ailleurs, en l'absence de centres de sondage d'opinion, il est difficile de prévoir les tendances et les résultats de ce scrutin. Cependant, ce qui est sûr c'est que le citoyen est conscient des enjeux du moment. Ce qui est certain, c'est que son choix se portera sur les nouveaux visages et les compétences intègres reconnues de la cité. Quel est le discours que vous avez adopté durant cette campagne, pour amener le citoyen à porter son choix sur votre candidature? En fait, je suis spontané dans ma démarche envers les citoyens. j'essaie coûte que coûte de m'éloigner des discours démagogiques et de la langue de bois. J'ai adopté un discours de la sincérité et de la franchise, que le citoyen assimile facilement. Mon premier message est de l'inviter à s'intégrer dans la vie politique du pays, de faire face, en toute conscience et réalisme, aux problèmes du pays. En plus, nous expliquons à nos concitoyens que l'échec de ceux qui nous ont précédés n'est pas forcément notre destin. Nous avons notre propre démarche et nos propres mécanismes. Ce n'est pas aussi une fatalité pour l'Algérie. Nous essayons de semer l'espoir au sein de nos compatriotes. Nous les invitons à croire en notre potentiel et à nos chances de contribuer à un renouveau algérien.