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Il y a de la place pour les islamistes
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2021

La défaite électorale est un «mets» qui se rumine en cachette, tout en comptant sur les vertus de l'amnésie car l'opinion publique oublie et souvent vite. Usant des outils médiatiques à outrance, le chef du MSP, Abderrazak Makri, médecin de 61 ans, père de huit enfants, s'avère comme maître dans l'art de la dissimulation au point de faire oublier la débâcle de son parti. Par ses sorties médiatiques il a en effet, réussi à faire passer au second plan la cinglante défaite infligée par l'urne à son parti lors du scrutin législatif du 12 juin dernier. La mouvance islamiste a subi une véritable bérézina lors du dernier scrutin législatif en ne récoltant qu'un maigre butin de 104 sièges sur les 407 que compte l'Assemblée populaire nationale, 65 sièges pour le MSP et 36 pour El bina de Bengrina. Mais nous sommes dans un champ de bataille qui n'est pas semblable à celui de la guerre où l'on ne meurt qu'une seule fois, alors qu'en politique, on a toujours une chance être ressuscité, qu'importe si on meurt plusieurs fois. En fin stratège, Makri prépare l'opinion bien avant le jour du scrutin.
Durant toute sa campagne électorale pour les législatives, il s'adonne à un exercice de conditionnement de l'opinion, annonçant un raz-de-marée de son parti. Dès l'annonce des premiers résultats, il déroule la deuxième phase de sa stratégie. Makri crie au voleur suggérant qu'il a été spolié d'une victoire certaine. Il enjambe l'Anie et s'adresse directement au président de la République, lui suggérant de protéger les voix des électeurs. D'une pierre deux coups: le MSP visait d'abord à masquer son échec en créant cette forme de diversion et s'autoproclamer ensuite comme seule force d'opposition et donc interlocuteur direct du président de la République. Une fois les résultats annoncés, il enclenche le troisième chapitre de son plan. Dans une conférence de presse, il affiche sa disposition à participer à un gouvernement d'union nationale expliquant que «si cela se fait dans le cadre d'un dialogue national véritable, proche de notre vision et contenant des propositions et les aspirations du peuple, nous n'avons aucun complexe à étudier toutes ces questions, puis revenir au majliss echoura qui tranchera en toute souveraineté».
Bien évidemment, il met la forme en conditionnant cette participation par la convergence des propositions avec «notre programme et notre vision et s'il y a une volonté de dialogue sérieux et stratégique, nous les étudierons et les évaluerons». Quelles que soient ses tares et ses imperfections, le scrutin du 12 juin a ceci de positif, c'est qu'il nous donne ce que valent réellement les islamistes en Algérie. Aussi, il faut se rendre à l'évidence: il y a de la place pour un parti islamique en Algérie. Le MSP et les autres partis d'obédience qui, d'ailleurs, se réclament d'un islamisme modéré ne constituent pas, en réalité, un danger pour la démocratie et cela pour deux raisons. La première est que, et c'est la plus importante, le système dispose de solides moyens constitutionnels pour bloquer toute réminiscence islamiste. L'on comprend à ce propos, la sérénité affichée par le président Tebboune déclarant, il y a quelques semaines, à l'hebdomadaire français Le Point: «Cet islam politique-là ne me gêne pas parce qu'il n'est pas au-dessus des lois de la République, qui s'appliqueront à la lettre.» La seconde raison est que les islamistes algériens ont évolué depuis la première expérience dramatique avec le FIS dissous. Certes, le prix de leur évolution a été très coûteux en vies humaines et en dégâts matériels mais nous sommes loin du credo «l'islam, c'est la solution», brandie avec ostentation par les militants du FIS dissous au tout début des années 1990. B.T.


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