À l'heure où se constitue un nouveau gouvernement, le mouvement de repositionnement des formations politiques, issues des récentes élections législatives s'intensifie et se mue en une campagne pour la préservation de la souveraineté du pays, et pour le renforcement des bases internes, en vue de se dresser contre les foyers de menaces intérieures et extérieures. De ce fait, les partis sortis triomphants de ces dernières, s'évertuent à occuper le terrain, et à confirmer leur poids sur la scène politique naissante et, notamment dans la nouvelle APN. Objectivement, il faut dire que le seul dénominateur commun susceptible de les rassembler autour d'une vision claire, est incontestablement la stabilité du pays et sa sécurité. Et ce, au-delà de l'importance capitale de relever les défis économiques et sociaux qui s'imposent à la Nouvelle Algérie. Dans cette optique, le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a tenu à souligner, lundi dernier, à l'occasion de la célébration de la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, que «la consolidation du front interne et le renforcement de la confiance entre le peuple et les institutions étatiques est une priorité absolue pour lutter contre les complots et affronter les dangers auxquels le pays est confronté. Des dangers qui sont le fait de mains étrangères et visent à déstabiliser la sécurité et la souveraineté nationales de l'Algérie». Une situation qui s'intensifie depuis que l'Algérie a emprunté le chemin constitutionnel et démocratique, ce qui n'a pas manqué de soulever l'ire des grandes puissances impérialistes qui lorgnent les richesses du pays, jetant les niches de la discorde et du chaos, de façon plus insistante, à chaque avancée enregistrée par l'Algérie. D'où l'importance de cet appel qui se généralise et qui vise à amorcer la quête d'un consensus pour la gestion des affaires du pays, comme priorité et condition incontournable pour la poursuite du processus constitutionnel. Objectif qui ne peut être atteint qu'à travers un dialogue avec tous les acteurs de la scène sociopolitique, essentiellement orienté vers la valorisation des acquis obtenus, dans le but d'asseoir définitivement les jalons d'une gouvernance qui s'élèverait au-dessus des ambitions partisanes et des visions réductrices faisant fi de l'importance historique des derniers développements politiques. Il est clair que beaucoup reste à faire dans tous les secteurs et que les réformes inscrites ne sont qu'à leurs premier pas, mais il n'en demeure pas moins que depuis la contestation populaire du 22 février, le chemin parcouru par l'Algérie se veut, en dépit de toute divergence d'opinions, une preuve d'un début de changement certain. Un déclic qui a fait apparaître, lors de ce dernier rendez-vous électoral, malgré la faiblesse du taux de participation, un engouement certain de jeunes et moins jeunes citoyens vers l'exercice de la politique. Fait indéniable qui mériterait de s'y attarder pour apprécier la valeur intrinsèque d'un élément nouveau et son impact sur la suite des événements. Dans ce sillage, Bengrina précise que «l'Algérie amorce une ère nouvelle et prometteuse qui jettera les bases de réformes globales que nous tous, autorités, partis, élites, forces de la société et peuple, sommes en train de coopérer en faveur de leur réalisation». Par ailleurs, Bengrina a mis en avant «la détermination du mouvement à participer activement à la reconstruction de l'Algérie, notamment à la lumière de la disponibilité des ressources humaines qui permettent de réaliser un véritable décollage du développement socio-économique à la hauteur des aspirations d'un peuple qui mérite toute la considération».