Le durcissement des restrictions sanitaires est comme «un coup de grâce» pour les opérateurs touristiques nationaux. L'opportunité de miser sur la clientèle locale, qu'ils attendaient avec «impatience», s'est évaporée. «Tout le monde espérait que les choses reprennent normalement, du fait que les réservations affichent «plein» jusqu'au 31 août. Cependant, tout est tombé à l'eau!», nous dira Djelloul Derkaoui, président de la Fédération nationale des associations des agences de tourisme et de voyages (Fnaatv). Les professionnels du tourisme interpellent, par la voix de ce dernier, le gouvernement pour la mise en place d'un plan pour sauver les entreprises de la faillite. Les professionnels, paralysés depuis presque deux ans du fait de la propagation de la pandémie de la Covid-19, réclament des exonérations fiscales et bancaires. Ils proposent la création d'un fonds de garantie pour aider les agences impactées par la crise.Combien sont-elles? «4 000 entreprises du secteur ont déjà mis la clé sous le paillasson», affirme Djelloul Derkaoui. Ils représentent, selon le même responsable, «90% des acteurs du secteur touristique». Poursuivant, ce dernier avance également, un chiffre de pas moins de 30 000 postes d'emploi directs détruits dans le secteur depuis l'avènement de la Covid-19 en Algérie. Effarant! Le choix, motivé pour des raisons de sécurité sanitaire, menace le gagne-pain du reste des travailleurs. Ces derniers suffoquent pour cause d'«inactivité». «La majorité sont des locataires et ils sont aujourd'hui menacés d'expulsion», ajoutera notre interlocuteur. En fait, les hôteliers, les agenciers et autres professionnels du tourisme ne sont pas les seuls à subir cette situation. Leurs clients risquent aussi de payer les pots cassés! Beaucoup ont déjà fait des réservations. Ils se sont acquittés des frais et la procédure de remboursement est complexe» martèle Djelloul Derkaoui.Ces derniers sont, ainsi, invités à prendre leur mal en patience en attendant, probablement, le passage de la troisième vague de la pandémie. Le président de la Fnaatv ajoutera, dans ce sens, que «l'arrêt de l'activité touristique aura un impact négatif sur d'autres activités connexes comme le commerce et l'industrie».
