À Annaba, le confinement partiel à domicile vient d'être reconduit et des mesures très drastiques sont observées afin de limiter la propagation du coronavirus. Côté médical, la gestion de la situation sanitaire est de plus en plus difficile dans les établissements hospitaliers, l'hôpital Dorban entre autres. Une situation à l'origine de la grogne du personnel médical et paramédical. Ces derniers au combat jour après jour avec un épuisement très ressenti, ont observé, hier, au sein de l'établissement sanitaire, un mouvement de contestation, pour revendiquer une batterie de doléances. Il s'agit, nous dit-on, des promesses non tenues de la direction générale du CHU d'Annaba. L'action est intervenue, ont expliqué certains interlocuteurs, suite aux conditions difficiles dans laquelle évolue leur activité, notamment celle en rapport avec la prise en charge des malades du coronavirus. Parmi les points soulevés dans les banderoles, le personnel médical et paramédical revendique qu'on leur assure les conditions nécessaires pour une meilleure prise en charge des sujets du coronavirus et surtout pour leur propre sécurité. Les contestataires ont également exigé le renforcement du service de la santé publique, qui enregistre un manque criard en personnel soignant, notamment après l'enregistrement de 9 cas de contamination parmi le personnel médical du service infectieux. Evoquant les équipements médicaux, les contestataires ont fait état du déficit en matériel médical, d'équipements d'oxygène et l'oxygène en lui-même ainsi que d'agents de nettoiement, pour assurer l'hygiène des lieux, notamment avec le flux des malades Covid-19. Les difficiles conditions de travail ont épuisé le personnel médical et paramédical qui ne demande qu'à être soutenu avec le renforcement du service Covid-19, en personnel soignant. «Nous travaillons sans relâche, nous sommes épuisés mais nous ne voulons pas faillir à notre devoir humain», a souligné une infirmière qui, au final, ne demande tout autant que, ses confrères et consoeurs, que les conditions nécessaires pour accomplir ce devoir. Ce dernier qui, selon un médecin, nécessite la sécurité du personnel aussi bien médicale que paramédicale. «Nous sommes dans le front de la contamination et nous manquons de moyens de sécurité pour nos vies», a déploré l'interlocuteur. Evoquant les moyens de travail, nos interlocuteurs ont tenu des propos à faire grincer les dents. Selon un autre interlocuteur parmi le personnel médical, il n'y a pas de réserve d'oxygène. Les quantités livrées parviennent tout juste à subvenir aux besoins, face au nombre croissant des malades qui reste imprévisible, avec cette troisième vague, nous explique-t-on.