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Le gouvernement déraille
Il va à contresens des recommandations du président Tebboune
Publié dans L'Expression le 18 - 04 - 2022

Manquant de la compétence nécessaire dans la rédaction de certains projets de loi, dépassé par les événements sur le dossier du pouvoir d'achat et celui de la relance économique, le gouvernement Benabderrahmane patine et semble essoufflé face à des urgences, dont il n'arrive visiblement pas à suivre la cadence. Il se dégage dans l'attitude de certains de ses membres un manque d'engagement et de détermination. On aura vu cela dans l'énorme retard qu'accuse certains départements ministériels dans la mise en oeuvre de décisions présidentielles. Il arrive même que certaines instructions ne connaissent même pas un début d'application. La raison à cet état de fait tient en l'absence de maîtrise de pas mal de dossiers. «La marche paraît bien haute pour de nombreux ministres», expliquent des sources très au fait du fonctionnement de l'appareil de l'Etat. Il est entendu que dans l'équipe gouvernementale, il en est qui ne savent pas apprécier la fonction dont ils ont la charge. «Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule», avait dit Jean-Pierre Chevènement, un ami de l'Algérie et également membre de plusieurs Exécutifs français. Cela suppose un minimum de discipline et surtout un respect total du programme du gouvernement et une loyauté à toute épreuve. Cela suppose surtout l'application sur le terrain des décisions du Conseil des ministres. Les Algériens ne comprennent d'ailleurs pas le grand décalage entre les ordres du chef de l'Etat et les attitudes de certains ministres qui essayent de justifier l'injustifiable, au risque de paraître en total décalage avec le vécu de la société. Dans de nombreux secteurs, le constat est édifiant sur une incapacité avérée à réagir avec célérité à des situations d'urgence.
Courte vue
La hausse vertigineuse du prix de la banane illustre parfaitement l'attitude passive de membres du gouvernement qui ne trouvent pas de solutions à des problème concrets. Qu'un produit apprécié par les Algériens et qui est considéré par les commerçants comme un baromètre de l'indice des prix des fruits fasse un saut de 400 à 850 DA en quelques jours, au moment où son prix à l'international est en baisse, pose de sérieuses questions. Il faut croire que les membres du gouvernement auxquels échoit la gestion de cette petite crise n'ont pas su par quel bout prendre le problème. Et au lieu d'agir, des ministres ont menti aux Algériens. Ils ont évoqué la hausse des coûts du fret et autres excuses objectivement irrecevables. La crise de la banane a cessé suite à une instruction du président Tebboune qui a diligenté une enquête sérieuse sur le phénomène. Résultat: 1 243 tonnes de bananes destinées à la spéculation saisies. Conséquence de cette réaction énergique et rapide: baisse des prix de 850 DA à 350 DA quasi instantanément. Et la «décrue» se poursuivra. Cet exemple témoigne d'un grave déficit dans l'anticipation des événements de la part du gouvernement. Ce qui vaut pour la banane vaut pour d'autres produits de large consommation. Les responsables laissent filer les prix, sans réagir. Ils s'appuient sur l'inflation qui a explosé dans le monde en raison précisément des prix des hydrocarbures qui ont fortement augmenté. Mais les Algériens ne sont pas dupes. Ils savent que l'argument de l'inflation mondiale ne tient pas la route, puisque l'Algérie n'est pas concernée par ce produit précisément. Ainsi, ailleurs l'indice des prix a progressé de 13% en moyenne. On sait pourquoi. En Algérie, les citoyens ont subi une hausse des prix au-delà des 50%! L'argument qu'avance le gouvernement ne tient pas. La vérité est qu'il y a un
manque flagrant de réactivité. L'opération des marchés de proximité aura été une démonstration d'amateurisme. Les prix qui y sont pratiqués n'ont rien d'abordable et même les marchands ont tendance à s'éloigner de ces espaces imaginés par le ministre du Commerce comme la panacée.
Projets de lois immature
L'autre vérité est que la chute de la valeur du dinar, la hausse des prix du transport maritime et la spéculation n'expliquent aucunement l'incapacité criarde de faire face à une conjoncture précise. En un mot comme en mille, l'attitude du gouvernement relève de la fuite en avant! S'il faut une image pour traduire l'état de l'Exécutif, ce serait de le comparer à une Mercedes qui fonctionne avec un moteur d'une Deux Chevaux. Ainsi, le président Tebboune qui a le pied rivé sur l'accélérateur ne voit pas les choses avancer à la vitesse qu'il veut imprimer au fonctionnement de l'Etat. Toutes les décisions en rapport avec le bien-être et la dignité du citoyen sont personnellement suivies par le chef de l'Etat. Lorsqu'il délègue certaines instructions, à l'image du versement des primes Covid au corps médical et bien d'autres décisions présidentielles, l'action ne suit pas sur le terrain. Abdelmadjid Tebboune s'en est plaint à plusieurs reprises. C'est d'ailleurs pour éviter une grave crise qu'il a présidé en personne le Comité national chargé de la compensation des citoyens touchés par les incendies de Kabylie. N'était-ce son insistance à veiller au grain, l'opération aurait traîné et peut -être même pas aboutie. Il est clair que le gouvernement n'a aucun esprit d'initiative et certainement pas le souci de l'intérêt de la société. Il donne l'impression d'évoluer sur un autre continent, très loin des aspirations et préoccupation des Algériens.
À cette incapacité de faire face au plus pressé, le gouvernement traîne dangereusement une autre tare, dont l'implication est autrement plus grave sur le fonctionnement des institutions de la République. On retiendra la confection de lois qui relève de l'amateurisme. On ne compte d'ailleurs plus, les projets de loi retoqués par le Conseil des ministres pour immaturité. S'ensuivent des retards qui bloquent des secteurs névralgiques, au moment où le Président, conscient de l'urgence, veut aller vite. Le Conseil du gouvernement qui étudie préalablement ces textes ne se rend apparemment pas compte de leurs faiblesses. Pour ne citer que le Code des investissements qui a été présenté au Conseil des ministres, il faut savoir qu'il ne libère pas les initiatives et ne répond pas à la vision économique du Président. Le gouvernement a fait du copié-collé d'un vieux texte en changeant les appellations de certaines instances. Résultat: la relance effective des investissements étrangers n'est pas pour demain. Avec autant de lourdeur, le gouvernement est un boulet pour l'Algérie.


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