La cérémonie de remise des prix de la deuxième édition a eu lieu cette semaine au siège de Sylabs, à Alger-Centre, en présence du directeur de l'institut Goethe, Klaus Brodersen, les lauréats ainsi que les membres du jury que sont Hajer Ben Boubaker, chercheuse et fondatrice du podcast Arab vintage, Yasser Lorabi rédacteur en chef Jow Radio, Roufaida Allaoui, coordinatrice de projet Sylabs et enfin Qada Zaoui, directeur de DZreeds. Echange algéro-allemand L'appel à projet; pour rappel, s'adressait à tout producteur podcast en Algérie, désireux de le développer. «Aswat» est, en effet, un concours dédié aux podcasters algériens organisé par Sylabs en partenariat avec Goethe-Institut Algérie, dans le but d'encourager les jeunes créateurs de contenu digital à être plus créatifs. Les prix à gagner sont divisés en deux catégories: «Ceux qui abordent un thème de notre choix» et «ceux qui abordent un thème libre». Dans la première catégorie, le Premier Prix est de l'ordre de 120000 DZD, le Deuxième Prix est de 70000 DZD, tandis que le Troisième Prix est de 50000 DZD. Dans la seconde catégorie, le Premier Prix est de l'ordre de 100000 DZD, le Deuxième Prix de 60000 DZD et enfin le Troisième Prix de 30000 DZD. Les gagnants effectueront des enregistrements au studio de JOW Radio, selon des horaires fixes (2 heures par semaine, prédéterminée) et pour une période de 3 mois. Ils partageront des contenus podcasts gagnants sur Joe Radio et pourront aussi filmer des vidéos sur Jow +. Aussi, après une courte présentation où chacun a décliné ses motivations et passions, les noms des lauréats- la plupart, note t-on, sont issus du monde universitaire- ont été dévoilés. Atheienne, Darf zman, Gessar'IN, Yuscast, Rancasm et Club ozone sont les noms de ces quelques podcasts dirigés avec professionnalisme par des jeunes Algériens des plus dynamiques. Il est bon de signaler que ces podcasts dont la plupart ont vu le jour, suite à l'avènement de la pandémie du Coronavirus, touchent à des thèmes divers et variés. Des sujets qui sont souvent pédagogiques, de sensibilisation ou de sociabilité relevant, notamment du domaine de l'histoire, de la science, mais aussi de la beauté etc. Interrogé sur le pourquoi de cette initiative, le directeur du Goethe-Institut Algérie nous dira que «le podcasts est de plus en plus un moyen de communication, de discussion et de diffusion. Nous l'avons compris pendant la pandémie de Covid-19. Pour la deuxième édition d'Aswat, nous avons reçu 80 candidatures. Aussi, c'est intéressant de savoir de quoi ils parlent. À quoi pensent les jeunes de l'Algérie qui cherchent à se donner une voix? On voulait tout simplement savoir comment ces jeunes échangent, quelles sont leur idées? Mieux connaître l'Autre À la troisième édition par exemple, ce serait bien de coopérer davantage et d'inclure des aspects bilatéraux, entre Algériens et Allemands pour savoir ce qui les intéresse mutuellement. Voir leur différence ou monter des projets qui se forgeront au mur et à mesure. C'est quelque chose de très prometteur à mon avis». Et de poursuivre: «On leur a demandé de choisir des sujets s'ils ne voulaient pas aborder ceux qu'on leur aura proposé. Ce ne sont pas des sujets imposés mais je préfère dire proposés. Parmi les sujets je peux citer: «Qu'est-ce qu'on n'a pas appris à l'école?», ou «quels sont les rêves des jeunes?» Ce n'est pas strictement culturel. Ce serait intéressant de définir avec eux au fur et à mesure d'autres aspects car on aimerait écouter la voix de la nouvelle génération. Ce qui leur manque dans les échanges avec l'Allemagne à titre d'exemple. Parce qu'il y a beaucoup de personnes qui parlent l'allemand. C'est bien donc d'aller un peu plus loin dans cette vision, dans ces échanges..» Une très bonne initiative en tout cas qui promet de suivre son bonhomme de chemin pour une meilleure compréhension et de communication entre les deux populations, algérienne et allemande!