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Cruel attachement!
Projection de «La vraie famille» à l'IFA
Publié dans L'Expression le 21 - 06 - 2022

L'Institut français d'Alger a abrité, samedi dernier, la projection du film «La vraie famille» du réalisateur français Fabien Gorgeart. Une histoire tirée du vécu-même du réalisateur qui a raconte qu'étant enfant, sa famille avait elle-même accueilli un enfant qu'il a vu partir après. Un fait qui l'a marqué et dont il a essayé de le raconter depuis un moment. Ainsi, après son premier long métrage «Diane a les épaules», l'histoire d'une femme prêtant son ventre à un couple d'amis, Fabien Gorgeart se jette à l'eau et se met à écrire cette bouleversante histoire. Le résultat est un film touchant d'émotion et de justesse, sorti en France en février dernier.
«La vraie famille» raconte l'histoire d'un couple, Anna 34 ans (Mélanie Thierry) et Driss (Lyes Salem) vivant avec leurs deux petits garçons et Simon, un jeune enfant placé chez eux par l'Assistance sociale depuis l'âge de 18 mois. Simon a, aujourd'hui, 6 ans. Un jour, son père biologique exprime le désir de récupérer la garde de son fils. C'est un déchirement pour Anna, qui ne peut se résoudre à laisser partir celui qui l'a toujours appelée «Maman». En effet, au fil des années, Anna qui prendra à coeur son «métier» s'attache à cet enfant dont elle ne s'imagine pas qu'il va quitter un jour le foyer, encore moins, comme ça, du jour au lendemain. C'est le drame. Le déchirement. Anna est victime de son attachement un peu trop viscéral à ce petit qu' elle couve comme s'il était son propre enfant. Si le bonheur affiché au début du film se veut beau et authentique, tout s'écroule rapidement et ce bonheur parfait qui est mis en scène dans le film s'écroule comme un château de cartes. L'on passe ainsi au drame et à une succession de conflits entre la mère, l'enfant et le vrai père. Le réalisateur -qui s'est inspiré de l'attachement «surnaturel» dans le film E.T, comme l'a t-il mentionné lors du débat qui a suivi le film- a tenté de restituer cette atmosphère, cette fois, par la voie de l'attachement maternel.
Un formidable jeu d'acteurs
En effet, par un dispositif filmique des plus sensitifs, le film montre une mère aux petits soins de ce garçon. Mieux, le réalisateur filme cet amour excessif et cette affection envers le garçon par des plans bien serrés, notamment par le truchement des gestes et des regards entre les deux protagonistes, la mère et l'enfant.. L'on notera aussi le formidable jeu d'acteurs des enfants qui, eux aussi, pâtiront dans le film de cette brusque séparation de celui qu'ils considéraient, sans doute, comme un autre «frère»...Comme ce fut le cas pour le réalisateur himself étant enfantt...
«Quand on a commencé à travailler sur ce film, j'ai immédiatement compris que mon personnage était là pour être comme une assise autour de la famille. Toute la trame émotionnelle et la façon dont le récit avance autour de l'enfant sont pris en charge par le personnage d'Anna et celui de Driss était la comme un pilier de cette famille. L'axe adopté était de montrer finalement que ce type va comprendre assez rapidement qu'il va se passer quelque chose de très fort dans cette famille et qu'il faut qu'il préserve et la personne avec laquelle il vit et ses enfants. Il fallait être attentif à ce qu'il va se passer avec les enfants.»
Finesse dans la mise en scène
À propos de leurs rapports avec ces derniers, Lyes Salem souligne: « On a vite créé un lien avec les enfants, notamment dans les loges, dans la voiture quand on vient nous chercher...Ce sont des enfants qui ont été particulièrement bien préparés. Les enfants arrivaient sur le plateau en connaissant leurs textes, ensuite le réalisateur les faisait travailler. Notre rôle était de trouver la façon d'avancer, jour après jour et être avec les enfants quand il fallait.» Et de souligner à propos de sa partenaire dans le film: «Elle, elle déborde. C'est elle la professionnelle. Lui c'est le conjoint. Il est complètement attaché à cet enfant mais Il est conscient qu'à un moment donné, il va partir...». s Tout compte fait la «vraie famille» décrypte pour nous le schéma parental et les soubresauts aujourd'hui des cercles familiaux, à contrario de l'idée que l'on peut se fabriquer de «la vraie famille». Et pourtant, les séquences qui sont montrées, nous donnent souvent cette allusion dans ce film, d'où la forte charge émotionnelle qui se dégage de ce film pourtant simple en apparence, mais qui se veut au final traversé par de nombreux moments tragiques, ou ce qu'on peut appeler les noeuds narratifs» qui n'arrivent à se délier que pour créer à chaque fois moult tensions au sein du déroulement du film et c'est ce qui fait qu'on s'attache à son aspect cinématographique, tant la finesse du scénario se veut emplie d'intelligence, mais de notes de douceur également. Un très beau film en somme! À notez qu'après l'Institut français d'Annaba, ce lundi 20 juin, «La vraie famille» sera projeté aussi le samedi 25 juin à l'Institut français de Constantine.


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