«TTout le monde peut être entraîneur. Mais dire à quelqu'un exactement quoi faire, lui dire exactement comment le faire, et même lui dire le bon moment pour le faire, cela demande des connaissances, de l'expérience et de l'éducation. C'est pourquoi il est très important que nous nous concentrions sur la qualité de l'éducation.» Le constat est signé Arsène Wenger qui, au vu de sa carrière, sait de quoi il parle quand il évoque les qualités requises pour être non pas un simple entraîneur, mais un bon entraîneur. Nommé en novembre 2019, directeur du développement du football mondial de la FIFA, le technicien français a donc fait de la qualité des formateurs l'une de ses priorités. À cet égard, le département du développement des entraîneurs de la FIFA a réuni à Zurich un panel sur le cadre de développement des compétences, sous la direction de Wenger, mais également de Steven Martens, directeur technique de la FIFA, et Branimir Ujevic, directeur du développement des formateurs d'entraîneurs de la FIFA. «C'est l'ambition de la FIFA de donner une chance à chaque talent, et cela signifie que les joueurs, quel que soit leur niveau, doivent non seulement avoir accès à de bonnes compétitions, mais également à de bons entraîneurs, capables de les guider dans le jeu», explique Martens pour justifier la tenue de ce séminaire. «Il est important que chaque association membre soit en mesure de développer ses propres entraîneurs et puisse gérer ses propres programmes d'entraînement. C'est pour cette raison que nous tenons cet atelier, qui se concentre spécifiquement sur la façon de développer de meilleurs formateurs d'entraîneurs dans le monde entier.» Comme l'indique Wenger à la lecture de l'étude innovante lancée il y a deux ans, le développement des talents passe par une bonne qualité des entraîneurs d'équipes de jeunes, de l'éducation et des connaissances des entraîneurs. «Nous avons vu que les pays qui s'en sortent bien dans le monde du football sont ceux qui ont le meilleur système éducatif et les meilleurs entraîneurs. C'est pourquoi ce programme est nécessaire pour améliorer la compétitivité mondiale du football.» Si l'impact est colossal en termes de personnes touchées, John Peacock, ancien joueur et entraîneur anglais, aujourd'hui formateur et consultant, préfère insister sur la valeur des programmes de développement. «Ce n'est pas seulement une question de quantité, mais de qualité», insiste le technicien britannique. «Ce que la FIFA fait en soutenant les programmes éducatifs dans le monde entier est une étape vraiment positive. La grande tâche que nous avons est de diffuser ces messages dans le monde entier, d'obtenir du soutien grâce à ces programmes qui existent, afin de développer de meilleurs joueurs et entraîneurs pour l'avenir», conclut-il.