Le feuilleton des affaires de corruption impliquant d'ex-hauts responsables et des hommes d'affaires se poursuit. Nombreux sont les dossiers n'ayant pas livré tout leur secret, qui seront repris bientôt, par la justice, à commencer par l'affaire du financement de la campagne présidentielle de l'ex-président déchu et défunt, Abdelaziz Bouteflika, candidat à la présidentielle, annulée, de 2019. Le procès en appel de l'affaire en question a été programmé pour dimanche prochain, après un report intervenu fin juillet dernier, suite à l'absence des témoins dans cette affaire, dont l'ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal. L'homme d'affaires Ali Haddad et Saïd Bouteflika, frère et ancien conseiller de l'ex-président, poursuivis, devraient en effet comparaître à la barre le 21 août, dans le cadre de cette affaire. En attendant leur procès, il y a lieu de rappeler que le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger avait condamné, en juin dernier, Saïd Bouteflika, à huit ans de prison ferme dans l'affaire du financement occulte de la campagne électorale de la présidentielle annulée d'avril 2019, et Ali Haddad à quatre ans de prison ferme. Outre le financement occulte de ladite campagne, les prévenus sont poursuivis pour «blanchiment d'argent, trafic d'influence, abus de fonction et non-déclaration de biens». Le premier nommé avait également été condamné à verser au Trésor public 3 millions de DA. S'en suivra un autre dossier «lourd» qui va traiter de la corruption. Il s'agit de l'affaire liant Mokadem Mohamed, dit Anis Rahmani, directeur général du groupe Ennahar et l'homme d'affaires et propriétaire du complexe Cima Motors, Mahieddine Tahkout, dont le procès est prévu le 28 août prochain. C'est également la 6e chambre criminelle de la cour d'Alger qui a programmé la date de l'affaire de ces deux hommes qui ne sont pas à leur première compatution devant la justice. Rahmani et Tahkout sont poursuivis pour de lourdes accusations. Le patron du groupe médiatique, qui comparaîtra, une nouvelle fois à la barre, a déjà fait l'objet de décisions judiciaires à son encontre. Il avait été condamné, le 12 juin dernier, à une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de DA. La même peine avait été prononcée le même jour, contre l'ancien homme d'affaires, Mahieddine Tahkout pour «blanchiment d'argent». Quant à la Sarl El Athir Presse relevant du groupe Ennahar, elle a été sommée de payer une amende de 32 millions de DA avec versement d'une indemnité de 10 millions de DA au profit du Trésor public. Un jugement avait également été prononcé, portant confiscation de tous les biens immobiliers et avoirs bancaires des accusés, ayant été saisis, en vertu des ordonnances de saisie émises par le juge d'instruction et qui ont fait l'objet de commissions rogatoires. D'autres dossiers lourds sont également entre les mains de la justice et seront bientôt examinés en audience. L'heure des comptes a sonné pour l'ex-ministre du Tourisme impliqué du temps où il était wali de Tissemsilt. Il comparaîtra le 26 septembre prochain devant la chambre pénale du tribunal de Tipaza. L'accusé est poursuivi pour la conclusion d'un contrat avec une entreprise publique spécialisée dans la construction, Edimco, dans la wilaya de Mostaganem, laquelle est actuellement affiliée au complexe Divindus. D'autres responsables sont cités dans le cadre de cette affaire, en l'occurrence l'ancien secrétaire général de la wilaya de Tissemsilt, le directeur de l'Edimco, à Mostaganem, le directeur du bureau d'études, et le contrôleur financier et le trésorier du bureau d'études. La justice enchaînera avec une autre affaire, et non des moindres. L'ancien directeur général de l'aéroport international d'Alger, Tahar Allache, va se présenter une nouvelle fois à la barre, le 28 septembre prochain. La 6e chambre criminelle du Conseil judiciaire d'Alger a, en effet, programmé l'affaire de l'aéroport d'Alger, géré depuis 15 ans, par l'accusé qui a été poursuivi dans des affaires de corruption liées à la conclusion de marchés publics en violation de la loi. L'homme, qui avait comparu début juillet dernier, devant le pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed, a été lourdement condamné, dans le cadre de la même affaire. Cet ancien responsable, avait été condamné a 8 ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. Cette sanction avait été assortie d'une amende d'un million de dinars. pour des faits liés à la corruption. L'ancien DG de l'aéroport d'Alger était poursuivi pour «dilapidation de deniers publics, abus de fonctions en vue de l'obtention d'indus avantages, notamment lors de la réalisation et de la gestion de l'aéroport international d'Alger». Le directeur chargé du projet de réalisation de la nouvelle aérogare de l'aéroport d'Alger, poursuivi dans la même affaire, a écopé d'une peine de trois ans de prison ferme et d'une amende d'un million de dinars. Les autres personnes, poursuivies dans cette affaire, ont été condamnées à des peines allant d'un an avec sursis à trois ans de prison ferme. Le directeur chargé du même projet, quant à lui, a écopé d'une peine de trois ans de prison ferme et d'une amende d'un million de dinars.