Les débats sur la déclaration de politique générale du gouvernement se sont poursuivis, hier, en plénière dans un hémicycle déserté par ses membres. Dans ce contexte, un député du mouvement El-Bina a appelé le gouverneur de la Banque d' Algérie à descendre à l'APN afin de présenter le rapport annuel sur l'évolution économique et monétaire en Algérie. Pour sa part, un député issu du parti El-Moustakbel a déploré le fait que «le système financier soit à la traîne et reste toujours archaïque et obsolète». L'intervenant préconise «l'ouverture des bureaux de change pour éradiquer le marché parallèle des devises et la réactivation de la Bourse d'Alger en vue de diversifier les sources de financement des projets d'investissement ainsi que la révision de la loi sur la monnaie et le crédit et de revoir à la hausse l'allocation touristique...». Son collègue du FLN a soutenu que «l'économie de savoir, dont le renforcement a été prévu dans le Plan d'action du gouvernement, nécessite l'élaboration de plusieurs décrets...». Plusieurs députés ont exprimé leur soutien au discours du chef de l'Etat prononcé lors de sa récente rencontre avec les walis. Certains députés à l'image de celui du mouvement El-Bina, ont fustigé «l'impact négatif de la décision de suppression de l'importation de véhicules neufs depuis 2018 et la réduction du nombre d'importateurs». «Aujourd'hui, la majorité des Algériens ne peut pas acquérir un véhicule neuf ou d'occasion, tandis qu'en dépit de la promulgation de la loi sur la spéculation, plusieurs produits de base ont été touchés par des pénuries cycliques...», a-t-il déploré. Il a également exprimé sa crainte que «le soutien inconditionnel à l'Exécutif, risque de décrédibiliser davantage le député en particulier et l'assemblée en général». Les interventions de plusieurs députés se sont, en outre, focalisées sur le retard accusé en matière de développement dans leur régions respectives. Ils ont appelés à accorder davantage d'intérêt aux préoccupations des citoyens qui pâtissent de prestations médiocres, notamment dans le secteur de la santé. «L'absence de bilan chiffré et précis, concernant certains dossiers, à l'instar des fonciers récupérés, de la rationalisation de l'énergie et de la production de lait», a été relevé par plusieurs députés. Pour ces derniers, la copie du gouvernement est truffée «d'intentions et de promesses». D'autres députés ont fustigé les dossiers en suspens à l'instar du marché parallèle, du dossier automobile ainsi que la maîtrise des prix des denrées alimentaires de large consommation. Des députés ont insisté sur la transition numérique de l'administration fiscale. Certains membres de l' APN ont insisté sur la nécessité de réduire les écarts et disparités entre wilayas en matière de développement et trouver des solutions radicales aux problèmes dont pâtissent certains secteurs vitaux, à l'instar de l'éducation et de la santé malgré les énormes fonds alloués par l'Etat pour relever le secteur». Plusieurs députés ont salué, par ailleurs les positions de la diplomatie algérienne, qui ont permis à l'Algérie de retrouver sa place aux plans régional et international. Au terme de ces séances qui devront se poursuivre jusqu'à mercredi, le Premier ministre répondra aux remarques des députés.